Créé le 20.05.09 à 03h03

{{Qui cherche la sérénité peut trouver une secte. Le nouveau rapport}}

de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), publié hier, pointe les nouveaux risques liés aux 500 à 600 mouvements sectaires installés en France. La formation et l’épanouissement personnel sont désormais les plus menacés par les intrusions des sectes. Petit tour d’horizon des préoccupations du moment.

{{Thérapies douteuses}}

Face à une demande accrue d’aide psychologique, des praticiens mettent en oeuvre des thérapies déstructurantes, dans le but d’attirer les patients dans des organisations peu scrupuleuses. Certaines encouragent les malades à abandonner leurs soins conventionnels. Le président de la Miviludes, Georges Fenech, demande la mise en place d’un registre national des psychothérapeutes, en accord avec le ministère de la Santé. Aujourd’hui, 25 à 30 % des praticiens se réclament de différentes formations non accréditées.

{{Ecole}}

Le ministère de l’Education nationale s’intéresse de près à l’école à domicile. Objectif : déterminer combien d’enfants sont concernés, quel est leur niveau et si les raisons invoquées sont justifiées et valables. En effet, des mouvements sectaires revendiquent, pour la plupart, « l’instruction dans les familles ».

{{Formation plus claire}}

Une plus grande attention envers la formation professionnelle a été demandée au ministère du Travail, ainsi qu’un agrément administratif qui permettrait d’encadrer la profession. Séminaires, coaching en entreprise : pour l’instant, une seule déclaration suffit à se réclamer comme organisme de formation professionnelle. Le ministère s’intéresse également au cas de « travail dissimulé » dans des organisations qui font travailler leurs adeptes sans les rémunérer.

{{Dérives}}

Avoir un look gothique n’est pas forcément sectaire, mais certains comportements pourraient mener au satanisme, qui attire de nouveaux adeptes via Internet, selon la Miviludes.

Maud Noyon

20 minutes