La chambre du conseil de Charleroi a rendu une ordonnance de réouverture des débats, ce lundi, dans le dossier qui concerne le Père Samuel. Le dossier, qui date de 2008, est évoqué depuis deux ans devant cette instance qui doit décider de l’opportunité d’un renvoi en correctionnelle du “prêtre guérisseur”.

En 2008, des perquisitions étaient menées au sein de l’église Saint-Antoine de Padoue de Montignies-sur-Sambre (Charleroi) où officie le “Père Samuel” depuis de nombreuses années. Elles avaient débouché sur l’inculpation de Charles-Clément Boniface, alias Samuel Ozdemir, pour des faits d’escroquerie, de faux et d’usages de faux et d’exercice illégal de la médecine.

A la tête d’une vingtaine de comptes en banque

Selon le parquet de Charleroi, le “prédicateur-guérisseur” a fait de sa pauvreté une marque de fabrique qui lui permet de récolter des dons afin, dit-il, de les distribuer aux personnes dans le besoin. Or, l’enquête bancaire aurait démontré qu’il était à la tête d’une vingtaine de comptes en banque pour un montant de plus de 500 000 euros. Ainsi, le Père Samuel aurait lancé un appel aux dons pour acheter l’église Saint-Antoine alors qu’elle avait déjà été acquise par ses soins, ce qui relèverait de l’escroquerie, selon le ministère public. En outre, le septuagénaire affirmerait dans plusieurs écrits et dans ses prêches qu’il peut guérir des maladies graves comme le cancer, à condition de suivre ses préceptes.

Depuis 2014, ses trois avocats plaident devant la chambre du conseil de Charleroi qui doit décider de l’opportunité d’un renvoi en correctionnelle. Ces derniers ont demandé de nombreux devoirs complémentaires avant d’introduire une requête en réouverture des débats à la suite de la production de nouveaux documents. Ce lundi, la chambre du conseil a accédé à leur demande.

https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_la-chambre-du-conseil-de-charleroi-ordonne-la-reouverture-des-debats-concernant-le-pere-samuel?id=9522976
RTBF
le lundi 06 février 2017