La concurrence des sectes protestantes inquiète les évêques catholiques réunis en synode au Vatican pour redynamiser
la vie de l'Eglise, et qui déplorent la désaffection de nombreux fidèles pour
des communautés plus accueillantes.
Un évêque africain, Mgr François Xavier Yombandje (République centrafricaine) a ainsi évoqué la situation des catholiques divorcés remariés,
interdits de communion à la messe, selon les normes de l'Eglise.
"Les sectes et autres cherchent toujours parmi nos meilleurs chrétiens en
difficulté de vie leurs adeptes futurs", a déclaré lundi Mgr Yombandje dans
son intervention rendue publique mardi.
"Il est peut-être temps de penser un chemin pastoral pour les préserver de
l'irréparable", pour que "leur faim inassouvie ne les pousse à chercher
ailleurs ce qu'ils ne peuvent espérer trouver chez nous", a-t-il ajouté.
Avant lui, plusieurs évêques d'Amérique latine avaient fait état de la
progression des sectes et des courants pentecôtistes protestants sur le
continent latino-américain.
Le cardinal brésilien Claudio Hummes, archevêque de Sao Paulo, s'est même
demandé "jusqu'à quand l'Amérique latine sera encore un continent catholique".
Le cardinal Hummes a souligné qu'au Brésil, pour un prêtre catholique on
compte aujourd'hui deux pasteurs protestants, pour la plupart membres des
Eglises pentecôtistes.
Le synode des évêques, réuni du 2 au 21 octobre au Vatican sous la
présidence du pape Benoît XVI, a pour thème "l'eucharistie, source et sommet
de la vie et de la mission de l'Eglise".
La "situation douloureuse" des divorcés-remariés a encore été évoquée mardi
par l'évêque danois Czeslaw Kozon et par plusieurs autres prélats, laissant
penser que le synode pourrait se prononcer sur ce problème.
Le cardinal espagnol Julian Herranz, président du conseil pontifical pour
les textes législatifs et membre de l'Opus Dei, a plaidé pour une attitude de
"sollicitude pastorale", afin "d'éviter qu'aucun fidèle ne s'éloigne de
l'Eglise, voire ne se considère comme excommunié du seul fait qu'il ne peut
pas recevoir la communion".
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