Kazakhstan, 4 Février 2010, 17h45

Selon un compte rendu de l’Agence Kazakhstan Today, basé sur des informations publiées dans l’hebdomadaire régional socio-politique Nasha Zhizn (“Notre Vie”),

une décision de la Cour de Justice à Pavlodar à ordonné que l’immeuble ‘Narconon’ de la Scientologie soit rendu à la commune.

Toujours selon Nasha Zhizn, la décision de Justice a été rendue mi-janvier.

Le journal annonce que l’enquète criminelle menée par la Police des Finances sur le centre ‘Narconon’ il y a plus d’un an a révélé que “l’immeuble de deux étages qui représentait la base nationale de l’organisation aurait été donné…par l’ ‘akimat’ , la direction de la ville de Pavlodar.”

Au cours du passé, ce bâtiment administratif était géré par la Gorvodocanal PLC, (la compagnie des eaux de la ville), créee par la commune.

“Le 23 Mars 2000, l’immeuble a été gracieusement attribué à une organisation dont le nom a été maintenu secret par les autorités locales, et de cette mystérieuse organisation, à ‘Narconon’.” En décembre 2009, le Département des Finances de Pavlodar commence une poursuite en Justice, afin de faire reconnaître le caractère illégal de l’attribution des locaux.

Le 15 janvier, la Cour rend sa décision en faveur de la commune, et décide ” de remettre l’immeuble comme propriété communale de la ville”, écrit le Nasha Zhizn, en ajoutant que toutefois, “la décision de Justice n’a pas encore pris effet. Peut-être que ‘Narconon’ prendra l’initiative de quitter les lieux.”

Le Nasha Zhizn rappelle aux lecteurs que “‘Narconon’ est une subdivision de l’église de Sientologie, fondée par Ron Hubbard, une secte totalitaire bannie de 55 nations sur terre. Durant les années 90, les Scientologues ont infiltré les strates du pouvoir au Kazakhstan. Au sein même de la ville de Pavlodar, ils ont donné des conférences sur la ‘Dianétique’ aux élus de la ville qui les ont soutenus.”

“Narconon a caché ses méthodes des yeux inquisiteurs, en annonçant que son activité n’était pas un traitement médical, mais une réhabilitation/désintoxication pour les drogués, menée grâce à des entretiens avec eux. Mais il est arrivé parfois que quelque information fuie vers la presse, révélant que les toxico-dépendants étaient mis à mijoter dans un sauna, qu’on leur administrait des vitamines par doses de cheval, en plus de substances non identifiées à ce jour,” décrit le journal.

L’année dernière, après des plaintes déposées par d’anciens patients de ‘Narconon’, la Police des Finances s’est enfin interessée à cette organisation mystérieuse, et a découvert des irrégularités à la pelle dans le travail de ce centre ‘éducatif’

“Premièrement, les activités médicales du centre ‘Narconon’ de Pavlodar étaient évidemment illégales. . L’organisation n’a jamais détenu de licence pour ce type de travail.

En plus, les traitements sur les personnes droguées étaient menés par des individus sans aucune qualification médicale, et des substances importées de façon illégale au Kazakhstan y étaient stockées. Deusièmement, il a été prouvé que ‘Narconon’ menait illégalement des activités mercantiles. Pour des services rendus, ils ponctionnaient leurs clients de sommes énormes, de 100 000 à 300 000 tenge, en amoncelant ainsi 5 746 000 tenge. Les employés de l’organisation nomment cette participation des “contributions charitables”, nous dit l’article.

Nasha Zhizn rapporte que “de la littérature scientologue, et des dossiers de milliers de patients ont été trouvés dans les bureaux de ‘Narconon’. Dans les questionnaires, les toxicomanes étaient soumis à des questions plutôt étranges sur leurs expériences sexuelles, et leur attitude envers les autorités. Dans l’univers criminel, on utilise de telles informations pour exercer du chantage sur les victimes dans le futur.”

“Octobre dernier, la secrétaire générale de ‘Narconon’, Evgeniya Tarkhanova, (25 ans), à été trainée en Justice. Mais pourquoi a-t-on deversé toute la responsabilité sur cette jeune femme, alors que le directeur est resté à l’abri des investigations? Ceci reste bien opaque. Elle a du répondre à l’accusation d’activité lucrative illégale de l’organisation. La Cour de Justice a condamné Tarkhanova à une amende de 900 dollars MCI, un équivalent de 1 166 000 tenge” , livre le journal.