A Bugarach, ce petit village de l’Aude censé être épargné, l’un des derniers illuminés présents, vêtu d’une tenue para-militaire, était parti vérifier vers minuit qu’il ne se «passait rien sur la face sud du pic», selon notre envoyé spécial. Pendant ce temps, à l’auberge du village, on célébrait l’apocalypse show en dansant sur le tube «Born to be alive»…
Fin de soirée délicate, toutefois, pour quelques personnes interpellées sur place, notamment des randonneurs refoulés et deux individus contrôlés en possession de machettes et de masques à gaz. Le village, qui vient d’accueillir un millier de personnes -dont 300 journalistes ! – devrait sans doute retrouver le calme dès ce matin.
Certains déçus n’abdiquaient pas pour autant : «La fin du monde n’existe pas, c’est un changement d’ère, on passe de l’ère du verseau à l’ère du gémeau», jugeait après coup Thierry Thys, «ufologue». Ce n’est «pas un cataclysme. La régénération s’accomplit pour tous, les énergies de la Vierge Marie et celles de Jésus sont là, au coeur du triangle sacré», explique «Oriana», «découvreur de grottes énergétiques sacrées, médium et designer de soucoupes volantes».
Beaucoup plus loin, de l’autre côté du Pacifique, le président bolivien Evo Morales a lui préféré évoquer, lors d’une cérémonie inspirée de la culture andine, un nouveau départ… économique ! «Ce 21 décembre est le jour du début du Pachakuti («nouvelle ère» en langue aymara), qui se traduit par l’éveil du monde à la culture de la vie. C’est le début de la fin du capitalisme sauvage», a-t-il promis.
Au rayon des petites frayeurs, il y a bien eu un puissant séisme de magnitude 6,8 vendredi soir au large de l’archipel du Vanuatu, dans le Pacifique sud. Le Centre d’Alerte au Tsunami du Pacifique a indiqué qu’il n’y avait pas de risque de tsunami destructeur. Pas de quoi bouleverser un monde, en somme…
source : LE PARISIEN
Antonin Chilot avec Vincent Mongaillard | Publié le 22.12.2012, 00h31 | Mise à jour : 08h53