Les démocraties occidentales, à commencer par la France, n’en finissent pas d’essayer de trouver la parade au nombre croissant de départs de leurs nationaux pour le djihad en Syrie, en guerre depuis 2011. Semblant impuissantes, les autorités françaises ont tenté une fois de plus, lundi 24 mars, d’adapter leur dispositif pour contrer une menace qui pourrait un jour frapper non plus le sol syrien mais les capitales de l’Occident, comme vient de le prédire, devant des parlementaires américains, le directeur de la CIA, John Brennan.
Au terme d’un conseil restreint de défense convoqué, lundi, à l’Elysée, autour de François Hollande et consacré « à la situation en Syrie et à la lutte contre les filières djihadistes et la radicalisation violente », la présidence a assuré qu’« une stratégie a été adoptée et un plan d’actions a été décidé ». Le communiqué officiel, laconique, ajoute : « Ils seront présentés ultérieurement. » Une formule qui porte la difficulté à saisir et juguler un phénomène massif situé aux portes de l’Europe dans une région facile d’accès pour une population peu repérable.
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Le Monde a pu avoir accès aux principales lignes de cette stratégie et aux dispositions les plus saillantes. L’inventaire de propositions couvre trois domaines : le renseignement, la surveillance et la prévention de l’islam radical. La base doctrinale portant les éléments sur la lutte contre les dérives extrémistes doit beaucoup au rapport sur la prévention de la radicalisation remis, fin octobre 2013, au premier ministre par Yann Jounot, alors haut responsable au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale.
source :LE MONDE.fr Par Jacques Follorou