Le groupe de prières Philadelphie, créé et dirigé par les proches de l’auteur présumé de la tuerie de Nantes, est soupçonné de dérives sectaires. L’avocat de la famille Dupont de Ligonnès conteste.
 

Signalement en Alsace

À l’origine de ces investigations, on retrouve un signalement transmis l’an dernier à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), qui a à son tour alerté la justice. En Alsace, deux frères, dont la mère est décédée l’an dernier, suspectent le groupe de prières d’avoir délesté leurs parents, qu’ils estimaient sous l’emprise de Philadelphie depuis une vingtaine d’années, de 250 000 euros, correspondant à la vente d’un bien immobilier.

« Conflit familial »

L’avocat de Geneviève et Christine Dupont de Ligonnès, conteste toute idée de secte et d’abus de faiblesse et voit surtout dans cette histoire un conflit familial entre les deux frères et leur père, dans lequel mes clientes sont quelque peu étrangères.

Si ce n’est pas la police qui a informé Le Parisien, l’association qui a rendu publique la plainte porte atteinte à la probité qui sied à l’importance de sa mission en divulguant de telles informations, poursuit Stéphane Goldenstein, en visant sans la nommer la Miviludes. Si ces informations devaient s’avérer exactes, cela fait obstacle à la manifestation de la vérité et à l’enquête et si elles devaient s’avérer fausses, cela nuit à l’honneur des gens qu’elle jette en pâture à la vindicte populaire, ce qui est le cas de mes clientes.