A.-C.J. | 26.09.2008, 07h00

LE 20 MAI dernier, une note confidentielle des renseignements généraux alertait les pouvoirs publics des « manoeuvres de déstabilisation » subies par les proches de Gloria Lopez, « dans le but de se soustraire à toute poursuite judiciaire ».

« Immédiatement après les faits, M. Alain T., responsable des relations publiques pour l’Eglise de scientologie, prenait contact avec M.
Pascal Le Berre, ex-mari de la défunte, et ses enfants, afin de leur proposer une certaine somme d’argent contre la promesse écrite de ne pas engager de poursuites judiciaires, indique la note des renseignements généraux. Un avocat de la secte effectuait une démarche auprès du notaire chargé de la transaction, afin de lui proposer la même transaction. Devant le refus de la famille, diverses manoeuvres dilatoires étaient mises en oeuvre afin de faire pression sur la famille Le Berre. » D’abord, une pseudo-enquête de moralité, au printemps 2007, auprès des élèves de Pascal Le Berre : « Mathéo C., membre de la Scientologie, posait différentes questions à ces élèves s’agissant de sa moralité, sur son comportement à l’égard des jeunes, sur d’éventuels problèmes de discipline lors de ses cours, sur ses propres enfants, sur son lieu de résidence », poursuit la note. Par ailleurs, elle fait état d’une tentative de déstabilisation de la nouvelle épouse de Pascal Le Berre, qui a reçu des courriels anonymes dénonçant la soi-disant infidélité de son mari. Pour les renseignements généraux, la motivation de ces tentatives d’intimidation ne fait guère de doute : passer sous silence les circonstances peu avouables qui ont poussé Gloria Lopez vers la mort.

Le Parisien