Tout le monde connaît, ou à du moins déjà entendu parler de Charles Manson. De nombreux écrits, films et documentaires ont été inspirés de son histoire et de celle de sa « Famille ». Mais peu connaissent l’enfance chaotique de Manson. Celle-ci a laissé de nombreuses séquelles, que Manson a étouffé sous l’arrogance qu’on lui connaissait.

À l’été 1969, Los Angeles souffre d’une série de meurtres sanglants. En 48h, Sharon Tate, Jay Sebring, Wojciech Frykowski, Abigail Folger ainsi que Leno et Rosemary LaBianca sont sauvagement assassinés. À l’arrestation des coupables, le monde découvre des gamins appartenant à la “Famille”, une secte de hippies menée par un certain Charles Manson. Ces jeunes vouent une dévotion sans failles à leur gourou : 1m57, cheveux bruns mi-longs et regard fou. Dans les médias, Manson fascine autant qu’il effraie. À chacune de ses apparitions, il se joue de tous et use de grandes manipulations pour paraître semblable au diable.

Le traumatisme de l’enfance

Sous son image d’ “initiateur de la mort”, Manson cache une enfance sombre et chaotique. Fils d’une jeune mère prostituée, il passe les premières années de sa vie dans des conditions désastreuses. Incarcérée pour vol à main armée, sa mère le confie à son oncle et sa tante, qui se révèleront être de véritables sadiques. Le jeune Charles erre, rejeté de tous. À 14 ans, après un vol à l’étalage, il est envoyé en maison de redressement. Commencerons alors plusieurs séjours d’emprisonnement dans ces instituts pour jeunes délinquants, où le criminel le plus célèbre du XXème siècle dit y avoir subi de multiples violences physiques et sexuelles.

Charles Manson est rejeté, abusé, trompé dès son plus jeune âge. Adulte, c’est donc un homme brisé, n’ayant aucune conscience de l’amour ou de la reconnaissance. En créant sa secte, “la Famille”, il s’assure d’être constamment entouré de gens l’aimant et lui vouant un culte sans nom. En devenant le “tout-puissant” de sa secte, l’enfant perdu se sent intouchable.

La “Famille”

Le mythe Charles Manson commence en 1967, libéré après plusieurs années d’incarcération, il se retrouve projeté dans un monde inconnu. Autour de lui, des centaines de jeunes hippies égarés à la recherche de la bonne parole. Une occasion rêvée. Les femmes seront ses premières victimes. Ces adolescentes en fuite du domicile familiale trouvent en lui comme un père de substitution. Manson loue leur beauté et leur immense importance à ses yeux. Au fil des mois, ses disciples se font de plus en plus nombreux, son sentiment de puissance s’accroît et son arrogance le pousse à toujours voir plus grand. Face à ses adeptes, il se présente alors comme Jésus et le diable à la fois, accroissant un peu plus son aura de gourou.

En 1968, Charles Manson installe donc sa “Famille” dans un lieu isolé, au Spahn Ranch. Là-bas, il poursuit ses prêches de plus en plus délirants, assouvit ses besoins et règne en maître. L’enfant maigrelet et rejeté est bien loin à présent. À l’apogée de sa grandeur, Manson inonde l’esprit de ses fidèles d’une vision de guerre apocalyptique entre les Noirs et les Blancs qu’il nomme “Helter Skelter”. En août 1969, cette idée l’obsède et il envoie plusieurs de ses disciples en chasse. Afin de déclencher sa guerre raciale, il tente de faire accuser le mouvement révolutionnaire de libération afro-américain “Black Panther” pour ces meurtres, un échec.

50 ans après ses meurtres, et près de trois ans après sa mort, Manson fascine toujours autant et continue d’alimenter les discussions des plus grands profilers de notre époque. Le mystère Charles Manson se poursuit.

https://vl-media.fr/la-question-du-jour-qui-etait-charles-manson-sous-limage-du-gourou-un-enfant-brise/

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