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L’Eglise de scientologie pourrait faire l’objet d’une enquête en Australie après qu’un sénateur a accusé le mouvement d’être impliqué dans des avortements forcés, des actes de torture, des abus sexuels, des violences, des actes de chantage et des malversations, a déclaré le premier ministre australien, Kevin Rudd.

Selon le quotidien britannique The Guardian, un sénateur australien, Nick Xenophon, a présenté au Parlement des lettres d’anciens membres de la Scientologie avouant avoir commis différents actes criminels pour le compte de l’organisation. “La Scientologie n’est pas une organisation religieuse, c’est une organisation criminelle qui se cache derrière ses prétendues croyances religieuses”, a-t-il déclaré, avant de demander la suppression de l’exemption de taxes dont bénéficie le mouvement en Australie.

Parmi les lettres produites par le sénateur, figure celle d’un habitant de Perth, Aaron Saxton, qui reconnaît avoir torturé et fait chanter plusieurs personnes en Australie ainsi qu’au siège de l’organisation aux Etats-Unis entre 1989 et 1996. Cet ancien scientologue affirme également qu’une fidèle de l’Eglise a été assignée à résidence et torturée. Il ajoute avoir été impliqué dans des avortements forcés de plusieurs membres de l’organisation.

Le premier ministre australien, qui a qualifié ces accusations de “graves”, a dit qu’il envisageait d’ouvrir une enquête, même s’il convenait d’étudier les preuves avec prudence. “La Scientologie inquiète beaucoup de gens en Australie. Je partage certaines de ces inquiétudes, a-t-il déclaré. Mais nous devons avancer patiemment [sur ce dossier] avant de décider d’une éventuelle action parlementaire.”

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