Publié le 03 février 2009 à 05h00

Jean-François Néron

Le Soleil

(Québec) La scientologie a été fondée en 1954 par L. Ron Hubbard. Dès son apparition, et encore aujourd’hui, ses méthodes «psychothérapeutiques» font l’objet de controverses. Son statut de religion ou de secte diffère d’un pays à l’autre. Professeur de sciences religieuses au Cégep de Sainte-Foy et à l’Université Laval, Alain Bouchard, répond à trois questions du Soleil.

{{Q Qu’est ce que la scientologie?}}

R «Elle se présente comme une technique pour libérer l’être humain des blocages qui le limitent. C’est ce qui est appelé la dianétique. Ça s’apparente à la psychanalyse. Cette étape franchie, on entre un peu plus dans la spiritualité. L’individu découvre qu’il a une âme, le thetan, qu’il peut aussi purifier. Il devient alors plus performant et ouvert à la vie.»

{{Q Cette organisation semble-t-elle être en bonne santé financière?}}

R «Une des caractéristiques de l’Église de scientologie est que ça coûte cher. Il faut dire que les gens paient des milliers de dollars pour suivre des cours et progresser à l’intérieur du mouvement. Ce n’est pas progresser pour obtenir plus de pouvoir, mais bien progresser vers ce qu’ils appellent le “pont vers la liberté totale”.»

{{Q Combien y a-t-il d’adeptes au Québec et dans le monde?}}

R «C’est un chiffre difficile à obtenir selon les critères établis pour l’évaluer. Est-ce que quelqu’un qui achète le livre La dianétique est considéré comme un adepte? La recherche la plus exhaustive menée aux États-Unis relève qu’il y en aurait 45 000 chez nos voisins dont les plus célèbres sont les acteurs Tom Cruise et John Travolta. Au Canada, ils seraient 1500, et 5000 en Allemagne. Personnellement, je crois que le Québec doit en compter quelques centaines et je ne constate pas de progression, ici comme ailleurs.»