LONDRES (Reuters) – La Cour suprême britannique a donné raison mercredi à une femme qui souhaite se marier dans une chapelle de l’Église de scientologie, en reconnaissant à cette dernière le statut de religion et à ses chapelles celui de lieu de culte.
Louisa Hodkin s’était pourvue en justice car les autorités civiles avaient refusé de reconnaître la chapelle comme un lieu où peuvent être célébrés des mariages, en s’appuyant sur le jugement d’un tribunal datant de 1970 qui statuait que la scientologie ne comporte pas de culte religieux.
La Cour suprême a considéré que ce jugement n’était plus valable car il reposait sur une définition du culte religieux limitée à « la vénération d’un Dieu ou d’un Être suprême ».
« La religion ne doit pas être limitée aux religions qui reconnaissent une divinité suprême », écrit Lord Toulson, un des juges du tribunal, dans la présentation de la décision.
« Le faire serait une forme de discrimination inacceptable dans la société d’aujourd’hui », ajoute-t-il, soulignant qu’une telle définition exclurait des religions comme le bouddhisme.
La Cour suprême conclut qu’il n’est pas du ressort de l’État civil de se mêler des « subtilités théologiques et liturgiques » et que les chapelles de l’Église de scientologie doivent être enregistrées comme des lieux de célébration des mariages.
source : REUTERS relayé Le Point.fr Estelle Shirbon; Tangi Salaün pour le service français, édité par Gilles Trequesser