{{- Considérée comme une secte en France, la Scientologie a en revanche pignon sur rue outre-Atlantique, au même titre que l’Eglise catholique.

-Tom Cruise en est son représentant le plus illustre.}}

Aux Etats-Unis, être scientologue, d’un simple point de vue légal, c’est comme être chrétien, juif ou musulman. La Scientologie, fondée par Ron Hubbard en 1954 dans le New Jersey, est en effet officiellement considérée depuis 1973 comme une religion, au même titre, par exemple, que le catholicisme ou l’islam. Elle possède ainsi plusieurs milliers d’églises tout à fait officielles et revendiquent plusieurs millions d’adeptes. Parmi eux, plusieurs stars sur lesquelles elle s’appuie pour la représenter dans les médias et à l’étranger. Les plus emblématiques de ces scientologues sont les acteurs Tom Cruise et John Travolta.

Au total, la Scientologie affirme aujourd’hui être implantée dans près de 160 pays, où son statut juridique est très différent. Au mieux, elle a donc le statut de religion. Mais elle est aussi placée sur la liste des sectes, comme en France. Entre ces deux extrêmes, elle peut avoir être une organisation commerciale ou une simple technique de développement personnel.

{{Un procès suivi}}

Le procès qui s’est ouvert lundi en France pour escroquerie pourrait aboutir à la dissolution pure et simple et à l’interdiction de la Scientologie dans l’Hexagone. L’affaire est donc très suivie aux Etats-Unis. L’administration américaine aurait d’ailleurs savoir qu’une dissolution serait malvenue et pourrait peser sur les futures relations entre la France et les Etats-Unis.

En 2004, deux mois après la fin l’instruction, Tom Cruise était venu à Paris pour défendre son “église” lors d’une rencontre officielle à Bercy avec Nicolas Sarkozy, ministre de l’Economie à l’époque. Il avait alors indiqué avoir reçu une oreille attentive. En février 2008, alors que le juge Hullin préparait sa décision, Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet du président Sarkozy à l’Elysée, avait quant à elle suscité une polémique en estimant que les sectes étaient un “non-problème” et en évoquant le droit de la Scientologie à “exister en paix”.

TF1, le 26/05/2009