Par ONDINE MILLOT

Il pense que la presse, en France, a été «négligée à tort» par la scientologie. Que «cela a abouti à beaucoup de choses négatives dites ou écrites, bien plus que dans les autres pays». Fabio Amicarelli, un Italien «représentant de l’Eglise de scientologie en Europe», a été dépêché en France pour le procès. Par l’intermédiaire d’Agnès Bron, porte-parole française, il a contacté l’ensemble des journalistes qui suivent les audiences. La scientologie, qui jadis menaçait de poursuites tout média évoquant son nom, a changé de communication. «Si la France acceptait de reconnaître que la scientologie est une religion, ce procès n’existerait pas», dit Fabio Amicarelli. Les plaignants ? «Des apostats», pas crédibles, «car leur discours est motivé par leur volonté de critiquer leur ex-religion». Les énormes sommes versées ?«Toute religion a un système financier. Les scientologues savent que ce qu’ils payent, ce n’est pas seulement des cours, c’est aussi la survie de leur Eglise et ça, c’est leur fierté.»

04/06/2009, Libération