Publié le samedi 07 février 2009

{{C’est une émanation peu connue du Contrat local de sécurité : le Comité de vigilance sur les mouvements sectaires réunit une fois par an un tas de partenaires en mairie. Ils ont fait le point jeudi matin.}}

ISABELLE DUPONT > isabelle.dupont@nordeclair.fr

Des sectes à Villeneuve d’Ascq ? L’affirmation peut surprendre, « des mouvements sectaires il y en a partout » , estime David Deshayes, chef du service prévention-médiation urbaine et qui coordonne le Contrat local de sécurité. « Certaines sont interdites en France, comme l’église de Scientologie, alors qu’elles sont légales en Belgique ».
Pour rappel, le Contrat local de sécurité (CLS) est un contrat établi par l’ensemble des acteurs concernés dans les champs de la prévention et de la sécurité, sur un territoire déterminé. Ces contrats ont été mis en place par la circulaire du 28 octobre 1997 et intègrent un ensemble d’acteurs dont l’objectif est de regrouper leurs efforts afin de lutter contre la délinquance par l’élaboration d’actions.

Dans le cadre de ce CLS, plusieurs types de cellules de veille ont été mis en place. Des cellules sectorielles tout d’abord, par conseil de quartier, qui réunissent police, bailleurs sociaux, éducation nationale… Moins connues, les cellules de veille thématiques comme par exemple dans les transports.

{{Ne pas cautionner des sectes}}

Celle qui concerne les mouvements sectaires a vu le jour en 2005 et depuis lors, se réunit de manière ponctuelle, une ou deux fois par an. Elle fédère les services municipaux, des élus et notamment Maryvonne Girard, adjointe à la sécurité, mais aussi bien sûr l’ADFI (Association de défense des familles et des individus), la police, les universités, le Crous…
« Nous sommes vigilants au niveau de la ville à ne pas cautionner, via le prêt de salles municipales ou l’octroi de subventions, des mouvements sectaires.
Nous vérifions que l’association qui nous sollicite est bien ce qu’elle prétend être », explique David Deshayes. « Ça nous est déjà arrivé à ce titre de refuser de prêter une salle. Cela, tout en respectant bien sûr le droit de chacun de croire en ce qu’il veut ».
Pas simple.
La cellule de veille a déjà été interpellée au sujet de personnes faisant du prosélytisme à l’entrée de centres commerciaux ou encore aux abords des facs.
Et avec près de 50 000 étudiants, nul doute que la ville peut constituer un morceau de choix pour les mouvements sectaires.

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