Chaque jour, près de 33 000 jeunes adolescentes sont mariées de force, ce qui entraîne un arrêt de scolarité et une espérance de vie inférieure à 5 ans pour 50 % des enfants nés d’une mère illettrée. Pour la fondation Raoul Follereau, engagée auprès des exclus, il est donc essentiel de lutter contre ce fléau.

En 2018, 10 projets de centres de formations ont été financés par la Fondation Raoul Follereau pour un budget total de 100 000 euros. C’est dans ce cadre que le centre de « La Providence » créé en 2003, à Bouaké, en Côte d’Ivoire, accueille 186 jeunes filles, dont 72 sont en apprentissages.

« La providence » un parcours sociétal et économique

L’originalité du centre de « La Providence » est de proposer un parcours en trois temps. Celui-ci s’ouvre par une période de six mois à deux ans où les jeunes filles admises reçoivent des formations de bases : alphabétisation, activités manuelles et sportives, cuisine, ménage… Avec pour objectif de leur faire prendre conscience de leur dignité de Femme.

À l’issue de cette première étape, elles effectuent un stage d’orientation de trois mois pour choisir l’une des trois formations proposées ; tresse, coiffure ou couture, choix qui les conduit à quatre années d’apprentissage dans des centres partenaires. Quatre années qui s’achèvent avec la remise du matériel nécessaire au lancement de leur activité. « Une année de formation en couture pour une jeune fille ivoirienne revient à 75 € », précise Anne-Cécile Couette, responsable des projets d’éducation.

Construire un chemin d’avenir a des femmes qui en sont privées

Pour faire décroître ces inégalités face à l’éducation des jeunes filles, la Fondation Raoul Follereau lance une campagne de collecte de fonds et appelle à la générosité pour les aider dans leur combat. Apporter son soutien à cette cause, précise-t-on à la fondation Raoul Follereau, c’est s’associer à la nécessité de leur faire découvrir ce qu’est la dignité de la femme, la place qu’elle tient dans la société et son rôle dans le développement économique des pays en voie de développement. C’est pourquoi la fondation Raoul Follereau invite toutes les personnes de bonne volonté à les « aider à tracer un chemin d’avenir pour ces jeunes filles et les autres enfants privés d’éducation ».

source : la croix.fr