Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’enfance et des droits des femmes
Adopté vendredi soir, un amendement à la loi égalité et citoyenneté prévoit l’interdiction des châtiments corporels sur les enfants.

Invitée de l’émission Territoires d’Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Laurence Rossignol a tenu à préciser que cette loi “n’interdit rien du tout” et donc pas la fessée, contrairement à ce qui a été présenté .

Pourtant, la ministre des Familles, de l’enfance et des droits des femmes a expliqué que “c’est un amendement au code civil, ce n’est pas une interdiction assortie de sanctions pénales, donc l’amendement adopté à l’Assemblée n’interdit rien mais dit comment s’exerce l’autorité parentale”.

Une autorité parentale qui “doit s’exercer dans le meilleur intérêt de l’enfant” et qui “doit exclure le recours aux humiliations et aux violences corporelles”.
Ce qu’a défendu Laurence Rossignol : “Il n’y a pas besoin de faire peur pour élever. Bien sûr on a l’habitude, bien sûr beaucoup d’entre nous ont survécu à des fessées et à tout ça, mais on peut élever des enfants autrement. Mon rôle, comme ministre chargée de la protection de l’enfance, c’est la promotion, ce que nous faisons avec cet amendement, d’une éducation sans violence et d’un outil supplémentaire pour lutter contre la maltraitance.”

Laurence Rossignol a également rendu hommage à Michel Rocard, décédé ce samedi à l’âge de 85 ans : “Rocard, d’abord, c’est une partie de l’histoire de la gauche. Sans Michel Rocard, il n’y aurait probablement pas eu la victoire de 1981. Il y avait chez Rocard quelque chose de girondin, d’infiniment plus audacieux que dans une partie de la gauche française. Il laisse une telle empreinte dans la gauche française que c’est déjà, en soi, le plus bel hommage qu’on puisse lui rendre.”
sud radio par Par Jérémy Jeantet Publié le 04/07/2016 à 10:15