PARIS, 15 juin 2012 (AFP) – La maturité sied bien à Lucía Etxebarria, auteur du ravageur “Amour, Prozac et autres curiosités” en 1997, qui livre cette fois avec “Le Contenu du silence” un roman plus noir où les sectes, les relents nazis et les secrets de famille mènent la danse dans un décor paradisiaque.

“Le Contenu du silence” oscille entre histoires de coeur, de famille, de tabous violés et la grande Histoire. Cela fait dix ans que Gabriel, jeune cadre à Londres et sur le point d’épouser Patricia, est sans nouvelle de sa soeur, Cordelia.

Jusqu’au jour où il reçoit un coup de fil : sa soeur est l’une des victimes présumées du suicide collectif de la secte Thule Solaris à Ténérife, l’île natale de leur mère, morte très jeune.

Délaissant sa fiancée trop parfaite, il part aux Canaries pour faire la lumière sur ce drame. Helena, l’amie intime de Cordelia, propose d’être son guide. Elle lui révèle peu à peu les zones d’ombres de la vie de Cordelia et l’engrenage qui l’a précipitée dans les raies de la secte.

Ensemble, ils tentent d’établir la vérité sur Solaris et ses ramifications, au coeur des paysages séduisants des îles de l’Atlantique. Voyage intérieur au coeur des névroses et des peurs de chacun, le roman offre aussi une série de variations sur le sexe, la dépendance amoureuse, le mensonge, l’hypocrisie et la trahison, des thèmes chers à l’auteur.

La vulnérable et fatale Cordelia est emblématique des personnages de la romancière, écrivain engagé qui lutte pour la cause des femmes.

Née en décembre 1966, Lucía Etxebarria, qui vit à Madrid, a conquis le public dès son premier roman, “Amour, Prozac et autres curiosités”, suivi d’une dizaine d’autres dont “Beatriz et les corps célestes”, “Un miracle en équilibre”, “Je ne souffrirai plus par amour”, “Sex & Love Addicts” ou “Ce que les hommes ne savent pas”.

(“Le Contenu du silence” – Lucía Etxebarria – traduit de l’espagnol par Nicolas Véron – Editions Héloïse d’Ormesson – 400 p. – 23 euros)