Il a beau avoir fait sa carrière dans la police, à traquer les dérives sectaires, Bernard Proux ne peut énumérer toutes les formes que peuvent prendre ces dangers. « Au-delà des mouvements connus tels que la scientologie ou les raëliens, les techniques d’approche sont multiples et les mouvements multiples. N’importe qui peut être pris pour victime. »

Les Landes ne font pas exception à la règle et ont poussé l’association Infos-sectes Aquitaine à lancer une permanence au sein de la sous-préfecture. Assurée par Bernard Proux, celle-ci aura lieu chaque après-midi du deuxième mardi du mois, dans les locaux de l’Evac, rue de Borda. De 13 h 30 à 17 heures, il accueillera, discutera et informera sur le sujet.

« Thérapies alternatives »

« Les dérives sectaires touchent de nombreux domaines. Localement, il y a notamment des dérives dans le domaine de la santé, avec des thérapies alternatives qui fleurissent chaque jour et des pratiques relevées le long du littoral landais. »

Si l’appel à la vigilance est évidemment de mise face à un langage souvent parfaitement huilé, Bernard Proux tient à alerter sur un signe qui peut s’avérer révélateur d’une approche sectaire. « Les victimes ne se rendent compte de rien. Ce sont souvent les proches, les parents et les amis qui peuvent s’apercevoir de quelque chose. »

Pour l’ancien policier des renseignements généraux, un seul signe ne trompe pas : « Il faut s’inquiéter d’un changement soudain et radical du comportement, qui se traduit souvent par une rupture totale d’une relation que l’on avait avant. »

Face à ces thérapies alternatives aux « bienfaits supérieurs aux protocoles de traitement posés par le milieu médical », certaines populations semblent particulièrement exposées. Ainsi, les personnes âgées, seules ou isolées, auxquelles Bernard Proux pense en premier lieu : « Dans les campagnes, le bouche à oreille fonctionne encore. »

B. F.

Infos-sectes Aquitaine( dé{{légation du CCMM ).}} Permanence à l’Evac de Dax, 9, rue de Borda, demain après-midi, de 13 h 30 à 17 heures. Plus d’informations par téléphone au 05 56 44 25 58.
source ; SUD OUEST.fr