ATTENTION – RECTIFICATION : (Merci de bien lire fin du 4e paragraphe:
meilleure adaptation, bien meilleure adaptation). Revoici dépêche corrigée ///

MADRID, 2 fév 2009 (AFP) – Le film “Camino” de Javier Fesser, qui traite de l’influence de l’Opus Dei sur une fillette malade en stade terminal, est sorti grand vainqueur de la cérémonie de remise des Goyas, les prix du cinéma espagnol, qui s’est tenue dimanche soir à Madrid.
Nommé dans sept catégories, “Camino” a reçu six prix, dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et de la meilleure actrice, attribué à Carme Elias.
Ce long-métrage raconte les derniers mois de la vie de Camino, une fillette de onze ans éduquée de manière très stricte dans le respect des dogmes de l’Opus Dei, puissante organisation catholique conservatrice, dont la mère, interprétée par Carme Elias, suit les préceptes avec une ferveur appliquée.
(…)Héroïne du film “Camino”, la jeune Nerea Camacho, 12 ans, a reçu le prix de la meilleure révélation féminine, dans un torrent de larmes de joie et sous les applaudissements des spectateurs.

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A020249 FEV 09

http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/2009/01/28/lopus-dei-echoue-a-faire-condamner-lediteur-de-camino-999

L’Opus Dei échoue à faire condamner l’éditeur de “Camino 999”
Par Hubert Artus | Rue89 | 28/01/2009 | 19H10

Cette fois, c’est fini. Au bout d’un an et demi, la cour d’appel de Paris a tranché dans l’affaire qui opposait l’Opus Dei à Jean-Jacques Reboux, patron des éditions Après la Lune, et à la romancière Catherine Fradier, auteur du roman “Camino 999”.

Paru au printemps 2007, “Camino 999” fut récompensé du prix Polar SNCF 2008, et s’est vendu à 18 ;000 exemplaires. Ce polar évoque l’affaire Matesa, scandale politico-financier espagnol qui en son temps éclaboussa jusqu’au président Giscard d’Estaing. Le roman de Catherine Fradier fait référence à l’ouvrage “El Camino” de José-Maria Escriva de Balaguer (œuvre composée de 999 “maximes spirituelles”)… qui n’est autre que le créateur de l’organisation, en 1928. Et qui fût canonisé en 2002.

L’Opus avait assigné l’éditeur et l’auteur, leur reprochant de “porter atteinte à l’honneur et à la considération de la Prélature de l’Opus Dei” en mêlant “étroitement la fiction et la réalité, le vrai et le faux, sans avertir le lecteur sur la distance qu’il conviendrait de prendre quant aux faits énoncés et sans jamais l’inviter à faire la différence entre fiction et réalité”. Citant très précisément les pages incriminées, l’association catholique s’estimait prise pour une organisation criminelle ayant détourné des fonds publics espagnols, et reprochait aux auteurs de ne pas avoir pris de précaution.

L’Opus Dei devrai verser 2 000 euros à l’éditeur

En novembre 2007, la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris qui avait fait appel.

Ce jeudi 22 janvier, la cour d’appel de Paris a estimé que l’assignation déposée par l’Opus Dei était irrecevable, confirmant donc le jugement du 21 novembre 2007, les passages poursuivis n’étant pas assez précis. L’Opus Dei est condamnée à verser aux éditions Après la Lune la somme de 2 000 euros accordée en première instance. La cour n’a cependant pas alloué de dédommagement au titre de l’article 700 du Code de procédure pénal: l’éditeur ne se verra donc pas rembourser les frais d’avocats, pour lesquels il avait lancé une souscription.

Durant la procédure, Après la Lune était défendue par Me Emmanuel Pierrat, qui a rappelé que l’Opus Dei, qui n’avait pas réagi lors de la sortie du “Da Vinci Code”, publié par un éditeur du groupe Hachette, avait préféré s’attaquer à un petit éditeur indépendant. A qui il réclamait la bagatelle de 30 ;000 euros de dommages et intérêts.

L’auteur et l‘éditeur “tiennent à remercier les 150 personnes (lecteurs, libraires, associations) qui ont répondu à notre appel à souscription en juin 2007, ainsi que les milliers de lectrices et lecteurs qui ont manifesté leur solidarité”.