Aurore Lehmann

{Enfants du Net, les sympathisants du mouvement international Anonymous ont juré la perte de l’Église de scientologie, en retournant contre elle son arme favorite: la propagande. La clé de son succès: l’anonymat, et un sens aigu du spectacle. À Montréal, ils sont 50, masqués et motivés.}

“On fête Halloween en avance cette année?” lance un passant, intrigué. À l’heure du lunch, le coin des avenues Papineau et du Mont-Royal vient soudain de prendre des allures de fête foraine. Dans le bus, on se tord le cou pour apercevoir un peu mieux le petit groupe d’individus portant tous le même masque qui font du surplace sur le trottoir d’en face, pancartes à la main. Manifestation ou opération marketing? Réponse en caractères gras sur les pancartes: “L’Église de scientologie détruit des vies.” Quand le bus redémarre, les commentaires vont bon train, les questions fusent. Pari réussi pour les sympathisants du mouvement Anonymous.

Difficile de les ignorer. Une fois par mois, depuis février, ils arpentent l’avenue Papineau, arborant pour la plupart un masque à l’effigie du héros anarchiste et révolutionnaire de V pour Vendetta, best-seller de la bande dessinée SF. Avec eux, ils sont des centaines dans le monde entier qui ont grossi les rangs dispersés d’Anonymous, forum Internet lancé il y a deux ans par de jeunes technophiles et portant sur la dénonciation d’injustices en tous genres. Les “Anon'”, comme ils se nomment eux-mêmes, font de la défense de la liberté d’expression sur Internet leur cheval de bataille. Depuis trois mois, et le retrait de YouTube, à la suite de pressions exercées par les avocats du culte, d’une vidéo de Tom Cruise compromettante, le réseau concentre tous ses efforts vers un seul objectif: la mise à mal de l’Église de scientologie.

L’offensive démarre avec la diffusion, le 21 janvier sur YouTube, d’un manifeste directement adressé à l’Église de scientologie. “Vos campagnes de désinformation, votre suppression de la dissidence, votre nature litigieuse retiennent notre attention depuis des années (…), scande une voix synthétisée. Anonymous a décidé que votre organisation devait être détruite.” Elle se prolonge avec l’organisation de rassemblements dans plusieurs villes du monde. Rapidement, l’initiative fait tache d’huile. On recense 7000 participants le 10 février, puis 10 000 le 15 mars. En l’espace de trois mois, les actes de hacking et les appels de menaces se multiplient contre l’Église de scientologie. De l’aveu même de Jean Larivière, responsable des communications pour l’Église au Québec, l’organisation américaine aurait reçu plus de 8000 appels de cette nature depuis le début de la croisade.

À Montréal, comme à Londres, New York, Tokyo, Berlin, Paris ou Dublin, Anonymous fait rapidement de nouveaux adeptes. “Avant, c’était surtout du cabotinage, admet une membre active montréalaise connue sous le pseudo D.L. Les choses sont devenues plus sérieuses lorsque nous avons commencé la campagne contre la scientologie.” Âgée “entre 18 et 21 ans”, D.L. a rejoint le mouvement dès ses débuts. Une véritable vocation pour cette designer graphique très impliquée dans le travail communautaire, et très à l’aise avec l’informatique: “Je crois beaucoup en l’avenir de la société mais les gens doivent être informés.” La veille de notre discussion, elle a passé la journée avec deux autres membres du mouvement: “Il faut tisser des liens, dit-elle. Mais il faut aussi faire très attention, on ne sait jamais si on est en train de parler avec un scientologue. C’est pour ça qu’aucun d’entre nous ne sait vraiment qui est l’autre.”

En savoir le moins possible sur ses pairs fait partie des fondements du mouvement. “Un peu comme dans les réseaux de résistance”, reconnaît un autre membre montréalais connu sous le nom de Ron Rubber, dont on saura seulement qu’il est col blanc. “C’est notre force: moins on en sait, moins on en dit. Peu de gens dans mon entourage sont au courant de mes liens avec Anonymous.” Ron Rubber a “décidé de plonger” en janvier mais suit scrupuleusement l’information qui circule sur Internet à propos de l’Église de scientologie depuis des années. “Ça a démarré quand je suis tombé sur l’histoire de Lisa McPherson, une scientologue décédée en 1995 dans des circonstances louches et dont l’histoire a été très couverte dans les médias (l’Église de scientologie a été poursuivie dans cette affaire).”

Lancé sur le sujet, Ron Rubber est intarissable. Les histoires d’horreur se succèdent, toutes axées sur l’intimidation qu’exercerait la scientologie sur ses dissidents et ses critiques, la fameuse politique du Gibier de potence (Fair Game). Il nous prévient: “Ils vont vous mettre des bâtons dans les roues, passer des coups de fil à votre employeur, vous menacer.” Le climat de peur est aussi entretenu durant les manifestations. “C’est difficile de ne pas s’inquiéter quand on voit les gens de l’Église venir prendre des photos, explique D.L. Nous sommes très vigilants, d’où le port du masque. Nous voulons à tout prix nous protéger et éviter de fournir des armes à la scientologie, en nous assurant, par exemple, de ne pas laisser tomber nos pamphlets sur le sol, ce qui leur permettrait de nous attaquer pour avoir laissé traîner des déchets.”

Du côté de l’Église de scientologie de Montréal, on reconnaît la prise de photos durant les manifestations, mais on invoque la légitime défense: “Si des gestes de violence ou des dommages étaient portés contre nous, nous aurions les photographies pour aider la police à retrouver les coupables”, nous dit Jean Larivière. Bien qu’il admette ne pas avoir subi de menaces au Québec, l’agacement fait place à l’emportement lorsqu’on évoque les principaux arguments relayés par le mouvement. “Toutes ces histoires sont des foutaises, lance-t-il. C’est le fait de jeunes qui ne savent pas pourquoi ils manifestent, et dont la principale source d’information est Internet.”

N’empêche. Depuis le début des manifestations et de la campagne menée sur Internet, et de l’aveu même de Jean Larivière, la pression est montée d’un cran dans les rangs de la scientologie, qui se voit attaquée avec ses propres armes. “La scientologie dépend de ses attachés de presse, dit Robert Koala, lui aussi sympathisant d’Anonymous. Ils sont en réalité au maximum 500 000, mais ils parviennent à faire croire qu’ils sont 8 millions parce qu’ils occupent un espace médiatique énorme. Notre rôle est d’occuper à notre tour cet espace, pour sensibiliser les gens. Et parce que nous sommes anonymes et que nous ne dépendons pas d’une structure hiérarchique, ils ne peuvent pas nous attaquer. Anonymous, c’est l’antidote parfait!”

Enfants du Net, les sympathisants du mouvement international Anonymous ont juré la perte de l’Église de scientologie, en retournant contre elle son arme favorite: la propagande. La clé de son succès: l’anonymat, et un sens aigu du spectacle. À Montréal, ils sont 50, masqués et motivés.

“On fête Halloween en avance cette année?” lance un passant, intrigué. À l’heure du lunch, le coin des avenues Papineau et du Mont-Royal vient soudain de prendre des allures de fête foraine. Dans le bus, on se tord le cou pour apercevoir un peu mieux le petit groupe d’individus portant tous le même masque qui font du surplace sur le trottoir d’en face, pancartes à la main. Manifestation ou opération marketing? Réponse en caractères gras sur les pancartes: “L’Église de scientologie détruit des vies.” Quand le bus redémarre, les commentaires vont bon train, les questions fusent. Pari réussi pour les sympathisants du mouvement Anonymous.

Difficile de les ignorer. Une fois par mois, depuis février, ils arpentent l’avenue Papineau, arborant pour la plupart un masque à l’effigie du héros anarchiste et révolutionnaire de V pour Vendetta, best-seller de la bande dessinée SF. Avec eux, ils sont des centaines dans le monde entier qui ont grossi les rangs dispersés d’Anonymous, forum Internet lancé il y a deux ans par de jeunes technophiles et portant sur la dénonciation d’injustices en tous genres. Les “Anon'”, comme ils se nomment eux-mêmes, font de la défense de la liberté d’expression sur Internet leur cheval de bataille. Depuis trois mois, et le retrait de YouTube, à la suite de pressions exercées par les avocats du culte, d’une vidéo de Tom Cruise compromettante, le réseau concentre tous ses efforts vers un seul objectif: la mise à mal de l’Église de scientologie.

L’offensive démarre avec la diffusion, le 21 janvier sur YouTube, d’un manifeste directement adressé à l’Église de scientologie. “Vos campagnes de désinformation, votre suppression de la dissidence, votre nature litigieuse retiennent notre attention depuis des années (…), scande une voix synthétisée. Anonymous a décidé que votre organisation devait être détruite.” Elle se prolonge avec l’organisation de rassemblements dans plusieurs villes du monde. Rapidement, l’initiative fait tache d’huile. On recense 7000 participants le 10 février, puis 10 000 le 15 mars. En l’espace de trois mois, les actes de hacking et les appels de menaces se multiplient contre l’Église de scientologie. De l’aveu même de Jean Larivière, responsable des communications pour l’Église au Québec, l’organisation américaine aurait reçu plus de 8000 appels de cette nature depuis le début de la croisade.

À Montréal, comme à Londres, New York, Tokyo, Berlin, Paris ou Dublin, Anonymous fait rapidement de nouveaux adeptes. “Avant, c’était surtout du cabotinage, admet une membre active montréalaise connue sous le pseudo D.L. Les choses sont devenues plus sérieuses lorsque nous avons commencé la campagne contre la scientologie.” Âgée “entre 18 et 21 ans”, D.L. a rejoint le mouvement dès ses débuts. Une véritable vocation pour cette designer graphique très impliquée dans le travail communautaire, et très à l’aise avec l’informatique: “Je crois beaucoup en l’avenir de la société mais les gens doivent être informés.” La veille de notre discussion, elle a passé la journée avec deux autres membres du mouvement: “Il faut tisser des liens, dit-elle. Mais il faut aussi faire très attention, on ne sait jamais si on est en train de parler avec un scientologue. C’est pour ça qu’aucun d’entre nous ne sait vraiment qui est l’autre.”

En savoir le moins possible sur ses pairs fait partie des fondements du mouvement. “Un peu comme dans les réseaux de résistance”, reconnaît un autre membre montréalais connu sous le nom de Ron Rubber, dont on saura seulement qu’il est col blanc. “C’est notre force: moins on en sait, moins on en dit. Peu de gens dans mon entourage sont au courant de mes liens avec Anonymous.” Ron Rubber a “décidé de plonger” en janvier mais suit scrupuleusement l’information qui circule sur Internet à propos de l’Église de scientologie depuis des années. “Ça a démarré quand je suis tombé sur l’histoire de Lisa McPherson, une scientologue décédée en 1995 dans des circonstances louches et dont l’histoire a été très couverte dans les médias (l’Église de scientologie a été poursuivie dans cette affaire).”

Lancé sur le sujet, Ron Rubber est intarissable. Les histoires d’horreur se succèdent, toutes axées sur l’intimidation qu’exercerait la scientologie sur ses dissidents et ses critiques, la fameuse politique du Gibier de potence (Fair Game). Il nous prévient: “Ils vont vous mettre des bâtons dans les roues, passer des coups de fil à votre employeur, vous menacer.” Le climat de peur est aussi entretenu durant les manifestations. “C’est difficile de ne pas s’inquiéter quand on voit les gens de l’Église venir prendre des photos, explique D.L. Nous sommes très vigilants, d’où le port du masque. Nous voulons à tout prix nous protéger et éviter de fournir des armes à la scientologie, en nous assurant, par exemple, de ne pas laisser tomber nos pamphlets sur le sol, ce qui leur permettrait de nous attaquer pour avoir laissé traîner des déchets.”

Du côté de l’Église de scientologie de Montréal, on reconnaît la prise de photos durant les manifestations, mais on invoque la légitime défense: “Si des gestes de violence ou des dommages étaient portés contre nous, nous aurions les photographies pour aider la police à retrouver les coupables”, nous dit Jean Larivière. Bien qu’il admette ne pas avoir subi de menaces au Québec, l’agacement fait place à l’emportement lorsqu’on évoque les principaux arguments relayés par le mouvement. “Toutes ces histoires sont des foutaises, lance-t-il. C’est le fait de jeunes qui ne savent pas pourquoi ils manifestent, et dont la principale source d’information est Internet.”

N’empêche. Depuis le début des manifestations et de la campagne menée sur Internet, et de l’aveu même de Jean Larivière, la pression est montée d’un cran dans les rangs de la scientologie, qui se voit attaquée avec ses propres armes. “La scientologie dépend de ses attachés de presse, dit Robert Koala, lui aussi sympathisant d’Anonymous. Ils sont en réalité au maximum 500 000, mais ils parviennent à faire croire qu’ils sont 8 millions parce qu’ils occupent un espace médiatique énorme. Notre rôle est d’occuper à notre tour cet espace, pour sensibiliser les gens. Et parce que nous sommes anonymes et que nous ne dépendons pas d’une structure hiérarchique, ils ne peuvent pas nous attaquer. Anonymous, c’est l’antidote parfait!”

Enfants du Net, les sympathisants du mouvement international Anonymous ont juré la perte de l’Église de scientologie, en retournant contre elle son arme favorite: la propagande. La clé de son succès: l’anonymat, et un sens aigu du spectacle. À Montréal, ils sont 50, masqués et motivés.

“On fête Halloween en avance cette année?” lance un passant, intrigué. À l’heure du lunch, le coin des avenues Papineau et du Mont-Royal vient soudain de prendre des allures de fête foraine. Dans le bus, on se tord le cou pour apercevoir un peu mieux le petit groupe d’individus portant tous le même masque qui font du surplace sur le trottoir d’en face, pancartes à la main. Manifestation ou opération marketing? Réponse en caractères gras sur les pancartes: “L’Église de scientologie détruit des vies.” Quand le bus redémarre, les commentaires vont bon train, les questions fusent. Pari réussi pour les sympathisants du mouvement Anonymous.

Difficile de les ignorer. Une fois par mois, depuis février, ils arpentent l’avenue Papineau, arborant pour la plupart un masque à l’effigie du héros anarchiste et révolutionnaire de V pour Vendetta, best-seller de la bande dessinée SF. Avec eux, ils sont des centaines dans le monde entier qui ont grossi les rangs dispersés d’Anonymous, forum Internet lancé il y a deux ans par de jeunes technophiles et portant sur la dénonciation d’injustices en tous genres. Les “Anon'”, comme ils se nomment eux-mêmes, font de la défense de la liberté d’expression sur Internet leur cheval de bataille. Depuis trois mois, et le retrait de YouTube, à la suite de pressions exercées par les avocats du culte, d’une vidéo de Tom Cruise compromettante, le réseau concentre tous ses efforts vers un seul objectif: la mise à mal de l’Église de scientologie.

L’offensive démarre avec la diffusion, le 21 janvier sur YouTube, d’un manifeste directement adressé à l’Église de scientologie. “Vos campagnes de désinformation, votre suppression de la dissidence, votre nature litigieuse retiennent notre attention depuis des années (…), scande une voix synthétisée. Anonymous a décidé que votre organisation devait être détruite.” Elle se prolonge avec l’organisation de rassemblements dans plusieurs villes du monde. Rapidement, l’initiative fait tache d’huile. On recense 7000 participants le 10 février, puis 10 000 le 15 mars. En l’espace de trois mois, les actes de hacking et les appels de menaces se multiplient contre l’Église de scientologie. De l’aveu même de Jean Larivière, responsable des communications pour l’Église au Québec, l’organisation américaine aurait reçu plus de 8000 appels de cette nature depuis le début de la croisade.

À Montréal, comme à Londres, New York, Tokyo, Berlin, Paris ou Dublin, Anonymous fait rapidement de nouveaux adeptes. “Avant, c’était surtout du cabotinage, admet une membre active montréalaise connue sous le pseudo D.L. Les choses sont devenues plus sérieuses lorsque nous avons commencé la campagne contre la scientologie.” Âgée “entre 18 et 21 ans”, D.L. a rejoint le mouvement dès ses débuts. Une véritable vocation pour cette designer graphique très impliquée dans le travail communautaire, et très à l’aise avec l’informatique: “Je crois beaucoup en l’avenir de la société mais les gens doivent être informés.” La veille de notre discussion, elle a passé la journée avec deux autres membres du mouvement: “Il faut tisser des liens, dit-elle. Mais il faut aussi faire très attention, on ne sait jamais si on est en train de parler avec un scientologue. C’est pour ça qu’aucun d’entre nous ne sait vraiment qui est l’autre.”

En savoir le moins possible sur ses pairs fait partie des fondements du mouvement. “Un peu comme dans les réseaux de résistance”, reconnaît un autre membre montréalais connu sous le nom de Ron Rubber, dont on saura seulement qu’il est col blanc. “C’est notre force: moins on en sait, moins on en dit. Peu de gens dans mon entourage sont au courant de mes liens avec Anonymous.” Ron Rubber a “décidé de plonger” en janvier mais suit scrupuleusement l’information qui circule sur Internet à propos de l’Église de scientologie depuis des années. “Ça a démarré quand je suis tombé sur l’histoire de Lisa McPherson, une scientologue décédée en 1995 dans des circonstances louches et dont l’histoire a été très couverte dans les médias (l’Église de scientologie a été poursuivie dans cette affaire).”

Lancé sur le sujet, Ron Rubber est intarissable. Les histoires d’horreur se succèdent, toutes axées sur l’intimidation qu’exercerait la scientologie sur ses dissidents et ses critiques, la fameuse politique du Gibier de potence (Fair Game). Il nous prévient: “Ils vont vous mettre des bâtons dans les roues, passer des coups de fil à votre employeur, vous menacer.” Le climat de peur est aussi entretenu durant les manifestations. “C’est difficile de ne pas s’inquiéter quand on voit les gens de l’Église venir prendre des photos, explique D.L. Nous sommes très vigilants, d’où le port du masque. Nous voulons à tout prix nous protéger et éviter de fournir des armes à la scientologie, en nous assurant, par exemple, de ne pas laisser tomber nos pamphlets sur le sol, ce qui leur permettrait de nous attaquer pour avoir laissé traîner des déchets.”

Du côté de l’Église de scientologie de Montréal, on reconnaît la prise de photos durant les manifestations, mais on invoque la légitime défense: “Si des gestes de violence ou des dommages étaient portés contre nous, nous aurions les photographies pour aider la police à retrouver les coupables”, nous dit Jean Larivière. Bien qu’il admette ne pas avoir subi de menaces au Québec, l’agacement fait place à l’emportement lorsqu’on évoque les principaux arguments relayés par le mouvement. “Toutes ces histoires sont des foutaises, lance-t-il. C’est le fait de jeunes qui ne savent pas pourquoi ils manifestent, et dont la principale source d’information est Internet.”

N’empêche. Depuis le début des manifestations et de la campagne menée sur Internet, et de l’aveu même de Jean Larivière, la pression est montée d’un cran dans les rangs de la scientologie, qui se voit attaquée avec ses propres armes. “La scientologie dépend de ses attachés de presse, dit Robert Koala, lui aussi sympathisant d’Anonymous. Ils sont en réalité au maximum 500 000, mais ils parviennent à faire croire qu’ils sont 8 millions parce qu’ils occupent un espace médiatique énorme. Notre rôle est d’occuper à notre tour cet espace, pour sensibiliser les gens. Et parce que nous sommes anonymes et que nous ne dépendons pas d’une structure hiérarchique, ils ne peuvent pas nous attaquer. Anonymous, c’est l’antidote parfait!”

http://www.voir.ca

15.05.2008