PARIS, 21 fév 2009 (AFP) – Le parquet général de Paris a précisé samedi
avoir pris des réquisitions écrites de renvoi en correctionnelle de membres de l’Eglise de Scientologie accusés « d’escroquerie et d’exercice illégal de la
médecine ».
Ces réquisitions n’ont pas été lues vendredi à l’audience de la chambre de
l’instruction de la cour d’appel qui a été amenée préalablement à examiner la recevabilité de l’appel d’une partie civile, contestée par l’Eglise de
Scientologie, a-t-on expliqué de même source.
Dans ses réquisitions de vendredi, le parquet général a requis la
recevabilité de la constitution de partie civile et de l’appel formé par l’Union
nationale des associations de défense des familles et de l’individu (Unadfi).
L’arrêt de la cour d’appel, mis en délibéré, sera rendu courant mars.
Au terme de 25 années de procédure, un juge d’instruction parisien avait
rendu, courant octobre 2007, une ordonnance de non-lieu général contre laquelle trois parties civiles avaient fait appel.
Depuis lors, deux d’entre elles, des personnes physiques, se sont désistées après avoir trouvé un accord avec l’Eglise de Scientologie. L’Unadfi a en revanche maintenu son appel.
Pour le parquet général, l’Eglise de Scientologie apparaît dans ce dossier
comme une entreprise commerciale exploitant la vulnérabilité des personnes, selon une source judiciaire.
Vingt personnes, dont l’ancien président de l’Eglise de Scientologie
Jean-Paul Chapellet, et de nombreux cadres de l’organisation, ont été mis en examen dans ce dossier ouvert en 1989.
pr/aml/bg
AFP 211158 FEV 09