La Cour de cassation a rejeté mercredi soir le pourvoi formé par Toni Silasi, qui se proclame lui-même «fondateur du réseau des églises A.D.V.» (1), contre l’arrêt de la chambre des mises en accusation de Bruxelles qui, au début de cette année, l’a renvoyé devant le tribunal correctionnel, du chef d’escroqueries. Six personnes se plaignent d’avoir été arnaquées pour un total de plus de 40 000 euros, entre mai 2007 et mars 2012. Il y aura donc bien un procès à Bruxelles, mais plus en 2016.

Sur le net, et plus particulièrement sur YouTube, circulent ou ont circulé nombre d’images de prêches et de «guérisons miraculeuses» attribués au «pasteur» angolais. Des reportages ont été réalisés dans le monde entier, mais à Anderlecht aussi, sur les grandes messes de celui qui se revendique comme le patron de l’Assemblée du Dieu Vivant (ADV), un mouvement évangélique.

Polémique, il y a et polémique il y aura toujours autour de ces sujets. Mais, cette fois, la machine judiciaire est en marche, malgré un réquisitoire de non-lieu devant la chambre du conseil, une ordonnance de non-lieu de la part de celle-ci, un appel formé par les plaignants, un nouveau réquisitoire de non-lieu signé par le parquet général et, finalement, un arrêt de renvoi prononcé par la chambre des mises.
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Connu à la Sûreté}}

Pour réformer la décision prise à l’étage inférieur, les trois magistrats ont dû statuer à l’unanimité et motiver à suffisance leur arrêt. De souligner notamment que, parmi les indices qui constituent des charges suffisantes, il y a une note de la Sûreté de l’État qui, le 14 décembre 2007, décrivait le train de vie luxueux du «prédicateur de l’Assemblée de Dieu Vivant en Afrique Noire», faisant état de fonds importants dont il disposerait ainsi que d’un système d’investissements qu’il proposerait. Lequel serait comparable à un mécanisme d’escroquerie connu comme le «jeu de la pyramide» ou «chaîne de Ponzi».

Par ailleurs, l’analyse des comptes bancaires de l’inculpé révèle des apports de fonds quasi quotidiens, alors que les explications données par l’intéressé «paraissent peu vraisemblables». C’est la cour d’appel qui le dit. À suivre…

(1) Voir le site officiel de Toni Silasi, facilement accessible sur Google

source :
http://www.lavenir.net/cnt/dmf20160929_00888771 (abonnés)
vendredi 30 septembre 2016 06h00 – Jean-Pierre DE STAERCKE – L’Avenir
relayé CIAOSN/IACSSO Bruxelles