Après les attentats de janvier, Manuel Valls avait fait de la lutte contre l’islam radical une priorité. “L’islam de France doit prendre ses responsabilités”, avait affirmé le Premier ministre sur RTL. Un mois et demi après les attaques jihadistes qui ont fait 17 morts en France, Bernard Cazeneuve présente ce mercredi 25 février en Conseil des ministres un plan pour améliorer le dialogue avec l’islam, la sécurité des lieux de culte et la formation de leurs représentants.

{{Mieux former les imams}}

Le plan devrait s’articuler autour de trois priorités. Il s’agit d’abord de mettre en place de nouveaux outils pour la formation civique des imams de France, en première ligne contre la radicalisation. Avec une limite : il n’est pas question de toucher à la loi de 1905 qui sépare l’État et la religion. Cette formation sera donc facultative, sur la base du volontariat, et n’abordera pas les questions théologiques. Le choix des imams reste la stricte liberté des communautés musulmanes et aucun diplôme n’est requis.

{{Améliorer le dialogue avec l’islam de France}}

Le deuxième axe s’articule autour d’un dialogue renforcé avec l’islam de France. Le Conseil français du culte musulman – dont le représentant Dalil Boubakeur était ces derniers jours au cœur d’une polémique avec Roger Cukierman, son homologue du Conseil représentatif des institutions juives de France – est miné par les divisions internes depuis sa création. Le gouvernement envisage donc de faire émerger de nouvelles voix musulmanes en parallèle au CFCM.

{{Sécuriser les lieux de culte}}

Alors qu’une recrudescence des actes anti-musulmans a été observée depuis les attentats contre Charlie Hebdo, de nouveaux moyens en faveur de la sécurité des mosquées devraient être annoncés. Autre mesure enfin, la trentaine d’écoles confessionnelles musulmanes hors contrats verront leurs contrôles renforcés. Avec une ambition affichée, aider l’islam à mieux s’insérer dans la République sans empiéter la liberté de culte.
source: rtl.fr