Tantôt il a oublié, tantôt il se souvient « avec certitude ». Quitte à ce que ses propos se révèlent en contradiction avec les déclarations qu’il avait faites devant le juge d’instruction. « Quand on est incarcéré, les souvenirs se bousculent », répète l’accusé, pour justifier ses revirements.
Condamné, en 2010, à dix ans de prison, Jean-Michel Caillet est rejugé, en appel, par la cour d’assises de la Mayenne, pour une série de viols et d’agressions sexuelles, ainsi que pour exercice illégal de la médecine (voir Ouest-France d’hier). Des faits commis à Ancenis et à Chemillé, à la fin des années 90 et au début des années 2000, dans le cadre de son activité de magnétiseur-radiesthésiste.
Manipulation thérapeutique ?
À la barre, l’accusé reconnaît avoir introduit ses doigts dans le vagin de ses clientes, pour « soigner leur mal de dos ». Y compris lorsque celles-ci venaient le voir, au départ, pour des problèmes de surpoids ou de mal-être. S’il réfute le terme de pénétration – qui pourrait s’assimiler à un viol – Jean-Michel Caillet parle de « procédé », « d’élongation ». Comme pour conférer une dimension thérapeutique à cette pratique pour laquelle il n’a pas reçu la moindre formation. Il n’a même, selon les experts, aucune connaissance en anatomie.
« Je n’ai pas la compétence diplomatique, admet l’accusé, mais combien de rebouteux remettent les gens en forme, et n’ont pas plus de diplômes que moi, voire moins ? » Si les faits ne sont pas contestés dans leur matérialité, c’est leur connotation, sexuelle ou curative, qui fait débat.
Jeunes adultes ou sexagénaires au moment des faits, toutes les femmes passées entre ses mains lui « faisaient confiance ». Toutes se sont étonnées de sa manière de faire, « mais il disait qu’il travaillait comme ça ». Et toutes ont été rattrapées par un même sentiment de « honte ». Un sentiment si fort qu’elles n’évoqueront les faits qu’une fois convoquées à la gendarmerie, à la suite de la plainte d’une jeune cliente, qui sera entendue ce matin.
Nicolas EMERIAU
Source : Ouest-France, Pays de la Loire, 4 décembre 2013

relay&é par mercredi 4 décembre 2013
Le rebouteux a-t-il violé ses clientes ?
Condamné à 10 ans de prison, le magnétiseur-radiesthésiste est rejugé à Laval pour des faits commis à Ancenis et Chemillé.
Tantôt il a oublié, tantôt il se souvient « avec certitude ». Quitte à ce que ses propos se révèlent en contradiction avec les déclarations qu’il avait faites devant le juge d’instruction. « Quand on est incarcéré, les souvenirs se bousculent », répète l’accusé, pour justifier ses revirements.
Condamné, en 2010, à dix ans de prison, Jean-Michel Caillet est rejugé, en appel, par la cour d’assises de la Mayenne, pour une série de viols et d’agressions sexuelles, ainsi que pour exercice illégal de la médecine (voir Ouest-France d’hier). Des faits commis à Ancenis et à Chemillé, à la fin des années 90 et au début des années 2000, dans le cadre de son activité de magnétiseur-radiesthésiste.
Manipulation thérapeutique ?
À la barre, l’accusé reconnaît avoir introduit ses doigts dans le vagin de ses clientes, pour « soigner leur mal de dos ». Y compris lorsque celles-ci venaient le voir, au départ, pour des problèmes de surpoids ou de mal-être. S’il réfute le terme de pénétration – qui pourrait s’assimiler à un viol – Jean-Michel Caillet parle de « procédé », « d’élongation ». Comme pour conférer une dimension thérapeutique à cette pratique pour laquelle il n’a pas reçu la moindre formation. Il n’a même, selon les experts, aucune connaissance en anatomie.
« Je n’ai pas la compétence diplomatique, admet l’accusé, mais combien de rebouteux remettent les gens en forme, et n’ont pas plus de diplômes que moi, voire moins ? » Si les faits ne sont pas contestés dans leur matérialité, c’est leur connotation, sexuelle ou curative, qui fait débat.
Jeunes adultes ou sexagénaires au moment des faits, toutes les femmes passées entre ses mains lui « faisaient confiance ». Toutes se sont étonnées de sa manière de faire, « mais il disait qu’il travaillait comme ça ». Et toutes ont été rattrapées par un même sentiment de « honte ». Un sentiment si fort qu’elles n’évoqueront les faits qu’une fois convoquées à la gendarmerie, à la suite de la plainte d’une jeune cliente, qui sera entendue ce matin.
par Nicolas EMERIAU

Source : Ouest-France, Pays de la Loire, 4 décembre 2013
relayé par la Cippad
mercredi 4 décembre 2013