Jusqu’en 2009 au moins, un groupe spirituel se réunissait au Temple-sur-Lot, autour de Dieu bien sûr et de son représentant, Olivier Martin, dit Olivier Manitara.

Parmi tant d’autres de ces mouvements spirituels parfois épinglés par la Miviludes (*), le Peuple des Esséniens s’est signalé, au moins jusqu’en mars 2009, dans le département. Du 18 au 22 mars cette année-là, Olivier Manitara (Martin pour l’état civil) présidait une célébration essénienne de l’Archange Raphaël. Martin, ou Manitara, a été l’objet d’une enquête judiciaire qui n’a débouché sur rien à ce jour. Il conserverait des fidèles en Lot-et-Garonne.

Vêtus de blanc
Sur place, dans la résidence privée, on se souvient du passage de la petite troupe en 2009. «Ils étaient vêtus de blanc. Il y avait des enfants, des adultes. Ils étaient un peu bizarres» dit un témoin sous le sceau de l’anonymat. Ce n’était pas la première apparition sur terre de l’émissaire de Dieu. L’année précédente, un stage du même accabit avait déjà eu lieu, toujours sous couvert d’une discrétion relative, le mouvement ayant été placé sous surveillance comme d’autres après le vrai-faux suicide collectif de l’OTS, l’Ordre du temple solaire, en décembre 1995.

Depuis 2009, aucune apparition au Temple-sur-Lot en tout cas de ce mouvement ésotérique ou religieux. Son lieu de villégiature était sous gérance, le locataire a quitté les lieux et le propriétaire a repris ses droits l’année suivante.

Jargon ésotérique
Un Essénien kézaco ? Si on suit la définition donnée sur un blog encore accessible aujourd’hui, c’est celui «qui a pris conscience de la nature immortelle de l’homme au sein de sa nature mortelle et il veut prendre sa vie en main pour cultiver l’immortalité en lui.» En allant sur youtube, on peut avoir une idée plus précise du message divin prodigué par Olivier Martin, qui ne réside désormais plus en France. Entre autres morceaux choisis, celui-là: «L’aspiration au savoir authentique est un critère qui anime le Peuple Essénien. Il faut aussi avoir la reconnaissance des trois mondes et la volonté de s’engager dans les trois grands principes qui sont la religion du cœur, de la bonté, l’humanitaire passant par un ennoblissement de l’individu et l’Ecologie sacrée qui rétablit le lien vivant existant entre l’homme et sa Mère, la terre.»

(*) Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.

St.B.