Image d'illustration, église espagnole de Ronda.

Image d’illustration, église espagnole
de Ronda. JON NAZCA / REUTERS

L’Église espagnole a annoncé vendredi 29 avril qu’elle ne participerait pas à la commission d’enquête indépendante sur la pédocriminalité en son sein créée par le Parlement.

Les députés espagnols avaient voté début mars la création d’une commission d’experts chargée de mener la première enquête officielle dans le pays sur la pédocriminalité dans l’Église catholique, une institution longtemps accusée d’opacité sur ce sujet. Le texte, voté par une écrasante majorité des députés, prévoyait toutefois que cette commission indépendante, présidée par le Défenseur du Peuple (équivalent du Défenseur des Droits en France), serait formée de représentants de l’administration, des victimes et du clergé.

À la différence d’autres pays comme l’Allemagne, l’Australie, les États-Unis, la France ou l’Irlande, aucune enquête d’ampleur n’a été menée jusqu’ici sur les violences sexuelles contre les mineurs au sein de l’Église espagnole. Faute de données officielles, le quotidien El País avait lancé sa propre enquête en 2018, recensant 1246 victimes depuis les années 1930. De son côté, l’Église a indiqué en mars avoir recensé depuis 2020 plus de 500 cas de violences sexuelles contre des mineurs en son sein. L’Église espagnole, dont l’attitude a souvent été critiquée, avait annoncé de son côté fin février le lancement d’un audit externe par un cabinet d’avocats, qui a affirmé vouloir aller «jusqu’au bout» pour faire toute la lumière sur ces violences sexuelles.


source : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-eglise-espagnole-refuse-de-participer-a-une-enquete-independante-sur-la-pedocriminalite-20220429