Du 5 au 10 novembre prochain, les évêques de France, réunis à Lourdes, seront amenés à se prononcer sur un « geste de reconnaissance financière » accordé aux victimes de pédocriminalité dans l’Église. Il s’agit de l’un des quatre axes de travail mis en place à l’automne 2018 par l’épiscopat dans sa lutte contre la pédophilie.
Lors de leur Assemblée plénière qui se tiendra début novembre à Lourdes, les évêques de France vont étudier la possibilité d’accorder aux victimes de pédophilie dans l’Église un « geste de reconnaissance financière » pour les traumatismes vécus. Cette proposition sera soumise au vote des 120 évêques au cours de leur rencontre bisannuelle. Mgr Éric de Moulins-Beaufort, nouveau président de la Conférence des évêques (CEF), avait déjà fait part de ce projet en avril 2019, expliquant qu’ »Il ne s’agira pas d’une indemnité« , mais que « cela pourrait plutôt prendre la forme d’un forfait« , et de préciser, « de telles souffrances ne s’indemnisent jamais ».
« De telles souffrances ne s’indemnisent jamais »
Si cette mesure était amenée à être votée, « un fonds interne de 5 millions d’euros, dédié à la lutte contre la pédophilie« , permettrait d’ »indemniser » les victimes. Cette réparation financière est demandée depuis plusieurs années déjà par les associations, notamment lorsque la justice ne peut plus être rendue du fait de la prescription des faits. Neuf réunions de travail, dont certaines avec un groupe de victimes, ont déjà eu lieu pour permettre d’avancer sur différentes questions tels que le travail de mémoire auprès des victimes, la prévention des actes pédocriminels, et enfin le suivi des prêtres coupables.