Brandissant des pancartes depuis la voie publique, les manifestants étaient observés par quelques patients du centre qui étaient à l’extérieur à ce moment. Sur l’une des pancartes, on pouvait notamment lire «Courrez! Narconon = culte de la scientologie».
Pour David Edgar Love, Narconon représente un danger pour les patients. «Ils n’ont pas les qualifications, ils n’ont pas les infirmières, ils n’ont pas les docteurs», nécessaires pour traiter les patients, soutient-il. Selon M. Love, les traitements administrés vont jusqu’à mettre en danger la vie des patients qui sont traités au centre. «Cela cause beaucoup de tort», dit-il.
M. Love raconte que lorsqu’il travaillait pour Narconon, son employeur faisait sa publicité en mettant de l’avant un taux de réussite de 70 %, alors que, selon lui, ce taux était loin de refléter la réalité. Il cite à son appui l’exemple d’un homme qui a fait cinq séjours de désintoxication chez Narconon.
David Edgar Love est un ancien patient et un ex-employé de Narconon à Trois-Rivières. Après être entré chez Narconon en 2008 pour un problème de drogue, M. Love y a été embauché en 2009.
Il a notamment porté plainte auprès de la Commission des normes du travail et de la Commission des droits de la personne. Il soutient que les personnes ayant une dépendance à l’alcool ou aux drogues doivent être considérées comme des personnes ayant un handicap et doivent, dès lors, être protégées de même manière.
À la suite d’un règlement entré en vigueur en juillet 2010, les centres de thérapie pour les personnes présentant des dépendances doivent obtenir une certification de Québec. Or, le processus est plus long que cela était prévu et tous les centres n’ont pas encore obtenu cette certification.
En février dernier, M. Love a notamment rencontré des responsables de l’Agence de Santé de la Mauricie et du Centre-du-Québec en lien avec cette accréditation.
Myriam Bacon
Le Nouvelliste (canada)