Après une gestion chaotique de la pandémie de Covid-19 par l’Etat français, nombre d’élus espèrent faire entendre leurs voix sur les questions de santé lors de ce nouveau quinquennat. Et plaident pour une vaste réorganisation de notre système de santé, avec une refonte de la gouvernance à la clé renforçant la place des collectivités mais aussi le rôle des préfets nouvellement compétents sur le champ sanitaire à l’avenir. Sans remettre en cause, pour autant, la prédominance du pouvoir national… Ils voient dans ce chantier démocratique un remède à une hyper-centralisation qui, en dépit de ses promesses d’égalité, n’a pas permis de remédier à des dysfonctionnements et errements aussi dangereux que nombreux.

Les élus locaux n’ont pas vraiment découvert les enjeux territoriaux de santé avec la crise sanitaire. Contraints non seulement par une démographie médicale en berne mais aussi une forme d’impensé de l’Etat vis-à-vis des inégalités sociales en santé, les collectivités sont progressivement montées en compétences, tout au long des dernières années. Mais « la pandémie a très clairement fait remonter le sujet en haut de la pile de nos priorités » relève le co-président de la commission Santé de l’Association des maires de France[…]

Du recours aux médecines ésotériques et autres stages de bien-être… aux signalements pour dérives sectaires, il n’y a parfois qu’un pas !

Les forces de l’ordre, des organismes de lutte contre les sectes, ainsi que des professionnels de santé alertent régulièrement les responsables politiques à-propos de l’essor des médecines alternatives, douces, naturelles ou encore parallèles, ces dernières années, particulièrement dans les déserts médicaux. Ils s’inquiètent de la porosité de ces thérapeutes intervenant en complément voire en remplacement des soins conventionnels, avec des gourous ou les figures de proue de mouvements anti-vaccins.

Un médecin partant à la retraite qui n’est pas remplacé, c’est au mieux un pas de plus vers l’automédication de la population. Au pire, le recours à des thérapies non conventionnelles ou, pis, des thérapies parallèles…

« La nature a horreur du vide ! s’exclame le docteur Laure Artru. A force de ne pas pouvoir être pris en charge dans des délais raisonnables, certains se désintéressent de leur santé et renoncent aux soins. D’autres consultent le premier « médecin » auto-proclamé venu… Il y a, parmi les acupuncteurs, ergothérapeutes, homéopathes, naturopathes, des gens très compétents,[…]

 Sommaire du dossier

source : https://www.courrierdesmaires.fr/article/les-medecines-alternatives-faux-nez-de-derives-sectaires.49367