Pour la deuxième année consécutive, une délégation Raëlienne se rend à l’ONU pour dénoncer la discrimination religieuse à laquelle les Raëliens doivent faire face en France, en Belgique, en Suisse et au Québec. Aujourd’hui, vendredi 17 juillet, elle déposera 21 plaintes au bureau de la Rapporteuse Spéciale de l’ONU pour la Liberté de Religion ou de Conviction, Mme Asma Jahangir, qui a accepté de recevoir la délégation de Guides-Évêques venus de ces quatre pays.

L’ensemble de ces pays francophones (France, Canada, Suisse, Belgique) est atteint d’un virus beaucoup plus grave que celui dont les médias parlent; un virus qui a pris naissance en France et qui s’étend depuis ces vingt dernières années dans les pays européens, puis qui a traversé l’Atlantique. Ce virus s’attaque aux Droits de l’Homme et tout particulièrement à une des libertés les plus précieuses : la liberté de conscience / liberté de religion.

Les plaintes déposées à l’ONU concernent le manque évident de protection et de respect des droits et libertés fondamentaux des membres de la Religion Raëlienne par les gouvernements et les instances légales de ces quatre pays. En effet, les Raëliens de la France, de la Suisse, de la Belgique et du Canada subissent régulièrement des menaces de mort, des agressions physiques, des insultes et de l’humiliation publique de la part notamment de hauts fonctionnaires et de la police nationale, de même que des jugements discriminatoires de la part de magistrats.

« En prônant le racisme « ordinaire » contre les religions minoritaires, les pouvoirs politiques, médiatiques et parfois judiciaires ont créé une situation intolérable qui conduit aux plaintes qui vont être portées devant l’ONU » déclare Daniel Chabot, professeur en psychologie au Québec, qui conduira la délégation d’Évêques Raëliens. « Cette chasse aux sorcières orchestrée depuis plus de 20 ans, née en France, pour ensuite influencer la Belgique, la Suisse et le Québec, pays francophones et culturellement proche de la France, atteint des proportions considérables. Cela doit cesser ! Le monde doit porter un regard lucide sur la situation et dénoncer les agissements des gouvernements et des médias de ces pays qui ne respectent pas la liberté de conscience et de religion garantis par la Déclaration universelle des droits de l’Homme et qui suscitent la haine et la violence envers les membres des minorités concernées ».

Pour rappel, l’établissement d’une liste de « sectes » en France est à l’origine de ce climat violent et haineux vis-à-vis de membres de religions minoritaires. Cette liste, contestée par d’éminents experts juridiques, sociologues, et même par certains politiciens, continue à servir de référence dans certaines décisions de justice, dans les discours des organismes de lutte contre les sectes et dans les médias.

« Malgré ce constat et le mal que cette liste et la politique qui lui est associée a provoqué ces 15 dernières années, la France s’entête et poursuit sa politique liberticide et discriminatoire » alerte M. Chabot. « Une agence du gouvernement français, la Miviludes*, par l’intermédiaire de son président, George Fenech, a même remis au goût du jour, dans son rapport annuel en mai dernier, la proposition d’établir un « référentiel » des minorités religieuses; mettant ainsi au pilori 607 groupes minoritaires listés arbitrairement et mettant à l’index des millions de citoyens» poursuit-il.

Précisons que les précédents concernant des « listes noires » de minorités religieuses sont très rares en Europe. À vrai dire, le seul État qui ait établi une telle liste de sectes interdites, au nom de « la protection du peuple et de l’État », est la République de Weimar, le 28 février 1933, dont le chancelier était un certain Hitler. Cette liste a été régulièrement mise à jour par les nazis.

« Les pays francophones d’Europe et d’Amérique n’ont donc rien appris de l’histoire, et la haine distillée par les pouvoirs politico-médiatiques a des conséquences graves sur le quotidien des Raëliens qui se font menacer, agresser physiquement, insulter, humilier et qui perdent leur emploi » commente Chabot.

Soulignons aussi que le terme « secte » est toujours utilisé pour justifier des situations de non droit et, à ce jour, rien n’a été fait par les autorités des différents pays pour enrayer ces pratiques attentatoires aux Droits de l’Homme.

« Tant que cette situation perdurera, les Raëliens continueront d’agir pour faire respecter leurs droits fondamentaux garantis par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. Nous souhaitons que l’ONU recommande des mesures plus fermes et plus directives à l’encontre de ces quatre pays et c’est ce que nous évoquerons lors de notre rencontre, ce 17 juillet » conclut Chabot.

Une manifestation silencieuse de Raëliens européens et québécois aura lieu aujourd’hui même devant le siège de l’ONU, à Genève, pour soutenir l’action de cette délégation porteuse de l’espoir de milliers de Raëliens, pour que les textes internationaux adoptés par des hommes et des femmes, conscients de la nécessité de protéger les libertés fondamentales de l’être humain, ne restent pas lettre morte.

Personne ne pourra dire : “Je ne savais pas”

* Miviludes : organisme de lutte contre les sectes financé par les pouvoirs publics français.

http://fr.raelpress.org/news.php?item.314.1