CLICANOO.COM | Publié le 19 décembre 2008

La secte installée dans le village de Chaussin, dans le Jura, ou Juliano Verbard, le Petit Lys d’Amour, aurait fait un stage initiatique en 2003 et dont les thèses sont proches de sa soeur réunionnaise, va très certainement être l’objet de la réouverture d’une enquête judiciaire. Un homme de 67 ans a demandé mercredi à la cour d’appel de Dijon la réouverture de l’enquête judiciaire visant une « communauté ? religieuse » du Jura, dans laquelle son épouse et deux de ses filles militent depuis cinq ans, a-t-on appris auprès de la cour. C’est dans cette secte que Juliano Verbard, dit Petit Lys d’Amour, aurait fait un séjour initiatique au cours de l’année 2003. Pierre Boucher-Doigneau, colonel en retraite, faisait ainsi appel du non-lieu prononcé en juillet dernier par un juge d’instruction dijonnais, dans l’enquête sur la communauté « Amour et Miséricorde », installée depuis 2001 à Chaussin dans le Jura. Le parquet général s’est déclaré favorable à la réouverture de l’enquête . La chambre d’instruction de la cour d’appel a mis son arrêt en délibéré au 18 mars 2009. Selon Me Loïc Duchanoy, l’avocat de M. Boucher-Doigneau, ce dernier « vit une rupture totale avec son épouse et ses deux grandes filles depuis leur entrée dans cette communauté » en 2003. « Il n’a aucune nouvelle et ne peut les rencontrer et il n’a même pas éte informé de la naissance de ses petits-enfants », a déclaré Me Duchanoy. Selon la Miviludes (mission interministérielle charg ée de la lutte contre les sectes) qui a recueilli des informations sur place le 11 décembre dernier, cette communauté est dirigée par une « gourelle », Eliane Deschamps, une mère de cinq enfants, qui prétend « recevoir des apparitions de la Vierge tous les 15 du mois à 0 h 06 », exactement comme l’ex-gourou réunionnais. Les informations recueillies « attestent de comportements constitutifs de dérives sectaires au sein de ce groupe à travers des témoignages révélant un processus d’emprise sur ses membres, de rupture avec l’environnement familial et social et de pressions financières », a déclaré son président Georges Fenech. Regroupant plusieurs dizaines d’adeptes, cette communauté avait déjà fait l’objet de plaintes de proches et d’anciens adhérents en 2002 et 2003, et une instruction judiciaire avait été ouverte par le Parquet de Dijon