A l’âge de 12 ans et 14 ans, ces deux jeunes femmes ont été forcées à se marier à Tony Alamo, le leader d’une secte apocalyptique aux Etats-Unis. Aujourd’hui, elles lèvent le voile sur les atrocités et perversités qu’elles ont vécues.

Pour Amy Eddy et Pebbles Rodrigues, le chemin vers la liberté est loin d’avoir été facile. Elles ont aujourd’hui 34 et 32 ans et pourtant, malgré les années, les souvenirs restent intacts et douloureux.

Depuis leur enfance, ces deux jeunes femmes n’avaient plus aucun contrôle sur leur vie. C’est à l’âge de 12 et 14 ans qu’elles ont été obligées de se marier à Tony Alamo, le leader du groupe apocalyptique, âgé de 62 ans.

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Les filles ont grandi à Fouke, en Arkansas, où elles vivaient dans un complexe de l’organisation religieuse créée à la fin des années 1960 par Tony Alamo et sa femme, Susan. Le couple a d’abord été télévangéliste avant de décider de construire ensemble les monastère « Tony Alamo ».

© Alamo Ministries

En 1982, la femme de Tony Alamo décède. C’est suite à la perte de sa bien-aimée que le leader manifeste un comportement plus déviant et prône alors la polygamie.

Pendant une dizaine d’années, à partir du milieu des années 1990, les jeunes épouses du leader charismatique étaient constamment affamées, battues et violées.

« J’étais terrifiée à l’idée que si je ne faisais pas ce qu’il me demandait , peu importe de quoi il s’agissait, j’irais en enfer », se confie Amy à People.

Le supplice a pris fin en 2008

En 2008, Amy et Pebbles ont finalement été libérées suite à l’arrestation de Tony Alamo, accusé de transfert de mineurs à des fins sexuelles illicites.

Condamné un an plus tard, il est décédé dans une prison fédérale en 2017, à l’âge de 82 ans.

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Les deux femmes souffrent encore du syndrome de stress post-traumatique. Des activités de tous les jours peuvent ainsi parfois déclencher des crises de panique et des sentiments de peur et de solitude.

« Chaque jour est une étape importante », avance Amy en ajoutant que « certains jours sont plus faciles que d’autres. »

Pebbles est d’accord : « Je ne pense pas que ce soit facile. Il y a des choses qui sont hors de mon contrôle, comme des cauchemars récurrents. Je ne peux rien faire pour le faire disparaître, mais je fais de mon mieux.  »

Pebbles, une mère au foyer qui est en train de divorcer, vit dans la région de Phoenix avec ses deux jeunes fils ; et Amy étudie pour entrer à l’université à Oklahoma City, où elle élève aussi deux garçons avec son petit ami – ils sont liés pour toujours et parlent tous les jours.

« J’ai le droit d’être en colère », souligne Pebbles. « Mais je ne le veux pas. Nous sommes libres, tirons-en le meilleur!  »

source :

http://www.dhnet.be/actu/faits/liberees-d-une-secte-apocalyptique-deux-femmes-brisent-le-silence-sur-l-enfer-qu-elles-ont-vecu-5b17e93e5532a2968864aaa0

RÉDACTION EN LIGNE Publié le mercredi 06 juin 2018 à 16h03 – Mis à jour le mercredi 06 juin 2018 à 16h04