Comment s’adresser aux jeunes générations pour expliquer les bases de la laïcité, en respectant les idéaux de chacun ? Une approche inattendue est venue jeudi soir à l’Espace Quinière, lors de la représentation de C’est la faute à Voltaire ! merveilleusement interprétée par la {{Compagnie Valentine.}}

Trois comédiens : un narrateur, Marianne fille de la République et un musicien. Nous sommes en 1882 à l’Assemblée nationale à la veille d’un bouleversement fondamental des droits de l’homme. La République naissante veut séparer l’Église toute puissante de l’État. Inconcevable à l’époque, dans une France sortant tout juste de la royauté.

L’action théâtrale se révèle d’une remarquable précision. Face à l’Assemblée, Marianne défend bec et ongles la scolarité obligatoire, le retour au divorce, la liberté de la presse et la laïcité. Cette valeur aujourd’hui légitime, de rester à l’écoute de l’État et opter pour une confession religieuse en toute impartialité. « Ces droits sont contraires à la tradition ! » s’insurgent les proches du pouvoir religieux à droite de l’Assemblée. « Et vive la République ! » clament très fort les réformateurs socialistes à gauche de l’Assemblée.
La pièce écrite sur des textes historiques, à laquelle assistaient le préfet Yves Le Breton et Benjamin Vételé, représentant le maire, a reçu un chaleureux accueil du public. La soirée s’est poursuivie par un débat, dans le cadre de l’opération réalisée en partenariat avec le service politique de la Ville et la Direction départementale de la cohésion sociale.

Cor. NR : Michel Lomba
source : lanouvellerepublique.fr
31/05/2016 05:35