ENQUÊTE – Le rattachement de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) au ministère de l’Intérieur attise les craintes du milieu associatif, lequel suspecte de «l’entrisme» dans les plus hautes sphères.

Voilà vingt-huit ans que Charline Delporte se bat contre les sectes. Entrée dans ce milieu car sa fille avait rejoint les Témoins de Jéhovah, elle aide aujourd’hui les victimes de ces dérives, qui touchent plus de 500.000 personnes en France. Présidente du Centre national d’accompagnement familial et de formation face à l’emprise sectaire (CAFFES), c’est le cœur serré qu’elle a appris, début octobre, la disparition sous sa forme actuelle de la «maison mère», la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Dans ce petit mais ô combien précieux milieu associatif, cette annonce a fait l’effet d’une bombe. «Les sectes sont les grandes gagnantes de ce chamboulement», s’inquiète-t-on.

L’organisme, créé en 2002 à l’initiative de Jacques Chirac, va prochainement être rattaché au ministère de l’Intérieur. Initialement annoncée pour le 1er janvier 2020, la réorganisation est désormais prévue pour le «début de l’année», indique-t-on place Beauvau.

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