Une élève du lycée Gerson avait estimé que des propos intégristes avaient été tenus sur la question de l’avortement
La polémique avait débuté le lundi 14 avril 2014 sur Europe 1. A la suite d’interventions effectuées par l’association Alliance Vita dans le cadre de cours de catéchisme au lycée Gerson, établissement catholique sous contrat avec l’Etat situé dans le XVIe arrondissement de Paris, une lycéenne, restée anonyme, avait estimé que des propos intégristes avaient été tenus sur la question de l’avortement. Une déclaration corroborée par le témoignage d’une enseignante, elle aussi restée anonyme. Des mouvances religieuses intégristes seraient selon elle à l’œuvre dans ce lycée, plus particulièrement l’Opus Dei, dont le nom s’est fait connaître auprès du grand public avec la publication en 2003 du roman ésotérique de Dan Brown, « Da Vinci Code ».
Le 16 avril, le ministère de l’éducation lançait une enquête dans l’établissement catholique afin de vérifier que celui-ci respectait ses engagements vis-à-vis de l’Etat.
Le contrat entre l’État et le lycée privé Gerson est bien « respecté », et aucune atteinte à la liberté de conscience des élèves n’a été constatée. C’est ce qu’affirme le compte-rendu d’enquête du ministère de l’éducation nationale, cinq mois après avoir été alerté par la plainte anonyme d’une élève et d’une enseignante sur les ondes d’Europe 1, rapporte Le Figaro. Pour mémoire, c’est l’intervention de l’association Alliance Vita dans l’établissement qui avait déclenché l’ire des grands médias nationaux, pour avoir abordé dans les classes des questions bioéthiques durant les heures de catéchèse.
Sans tenir compte du fait que l’on puisse légitimement attendre d’un établissement chrétien qu’il aborde et enseigne les préceptes de l’Eglise, le conseil régional d’Île-de-France avait décidé le 18 juin dernier, à la demande d’un membre du Front de Gauche, de priver l’établissement de la subvention qu’il attendait pour le troisième trimestre de l’année scolaire, soit 73 789 euros. Cette suspension a finalement été levée, après que le préfet de la région l’a déclarée illégale (cf. Aleteia ).
Le gouvernement, qui s’était promis de « faire toute la lumière » sur l’affaire, a dû à son tour invalider les accusations de « dérives intégristes » formulées à l’encontre de l’établissement privé sous contrat, précisant, d’après certains médias qui ne cachent guère leur déception, qu’ »aucune atteinte à la liberté de conscience des élèves ne peut être constatée au lycée Gerson, pas plus que dans le reste de l’établissement. »
Cet article a également été publié sur le site Aleteia.org
source :
http://www.atlantico.fr/decryptage/lycee-gerson-pschitt-polemique-aucune-derive-religieuse-extremiste-ete-constatee-ministere-education-nationale-aleteia-1744709.html#3thsfakvHCszLZ1P.99