Les associations cultuelles malgaches attirent les feux des projecteurs. Elles deviennent plus nombreuses dans le pays et parfois deviennent le théâtre de scandales de tout genre.

Le blanchiment d’argent dans le pays n’est plus une affaire des politiques ni des opérateurs économiques véreux. L’acte tend également à gagner les confessions religieuses. Selon une source concordante, sept associations cultuelles font actuellement l’objet de plaintes pour soupçon de blanchiment d’argent. Ces associations cultuelles sont suspectées par des personnalités physiques, membres ou non-membres de l’association, de jouir d’une somme d’argent plus ou moins importante dont la provenance est plus ou moins douteuse. Elles sont soupçonnées d’avoir dissimulé la source d’argent acquis de manière illégale soit par des activités mafieuses, soit par des trafics d’armes, de drogue, de corruption ou de fraudes fiscales. Des investigations relatives à ces plaintes afin de vérifier la véracité de ces accusations seront entreprises selon toujours notre source.
Une enquête sera menée par le ministère responsable si elle n’est déjà en cours actuellement. La gestion comptable des associations cultuelles concernées sera passée au crible. D’ailleurs, 80% de ces associations cultuelles ne répondent pas aux exigences des textes en matière de gestion comptable selon une source digne de foi. « Plusieurs associations ne sont pas régulières en matière de livre-journal de caisse », a-t-elle indiqué. Ce qui rend difficile de tracer les transactions financières autour de ces associations. Pourtant, des indicateurs révèlent que plusieurs de ces associations cultuelles investissent beaucoup d’argents dans plusieurs domaines. Même cas pour les Eglises historiques malgaches où les investissements immobiliers poussent comme des champignons, mais sans que les autorités politiques n’osent y mettre leur main pour détecter la moindre infraction.
Une augmentation de confessions religieuses sectaires, péjorativement appelé « secte », qui promettent d’apporter des réponses aux besoins et aspirations de personnes économiquement et socialement fragilisées, est constatée ces dix dernières années. Ces religions dites sectaires promettent toutes à leurs fidèles une meilleure vie. L’argent y occupe une place importante dans la tourmente de l’endoctrinement idéologique. Et les « sectes » ont compris depuis belle lurette que l’argent est le nerf de la guerre. Enrichissement rapide par une voie miraculeuse, les dirigeants de ces nouvelles confessions en font un leitmotiv. Mais curieusement, la manne financière ne tombe pas en abondance que dans leur propre habitacle. Les dirigeants de ces confessions religieuses mènent alors un train de vie somptueux et se permettent de tout le luxe du monde moderne occidental tandis que la plupart de leurs fidèles crèvent dans la pauvreté profonde. Voitures tout-terrain flambant neuve, des costumes de marques, des villas et des hélicoptères, certains dirigeants des associations cultuelles jouissent d’une vie dorée parfois au frais de leurs fidèles et donateurs.

source : lanation.mg/article.php?id=13072