Une mise en scène épurée, minimaliste, un récit qui évite la surenchère pour offrir un émouvant (et glaçant) portrait de jeune femme égarée ainsi qu’une vision résolument réaliste du phénomène sectaire. Tension, violence, paranoïa, silence… Le film fonctionne sur l’alternance entre univers communautaire et refuge familial, pour mieux donner corps à l’idée que le présent de cette jeune fille aux identités flottantes, qui ne s’intègre vraiment nulle part, est toujours arrimé à son passé immédiat. Des acteurs qui hantent cette confrontation entre deux espaces-temps, outre le magnétique John Hawkes (vu récemment dans Winter’s Bone, autre film estampillé Sundance qui avait révélé Jennifer Lawrence), on retient surtout l’excellente Elizabeth Olsen, sœur cadette des fameuses jumelles, qui a autant à voir avec ces dernières que Robert Redford avec Paris Hilton. A suivre de (très) près.

Le “nettoyage” de la fille aux quatre prénoms. Soit la méthode du gourou John Hawkes pour intégrer ses nouvelles adeptes féminines au sein de la communauté.
source :”allociné” du 15 mai 2011