Les médecines douces sont en plein boom. Quatre Français sur 10 y ont recours. De l’ostéopathie à la médecine chinoise en passant par la naturopathie, l’OMS recense plus de 400 pratiques médicales à visée thérapeutique. Pourtant, celles-ci sont loin d’être toutes réglementées et peuvent faire l’objet de dérives.
Préférer une pratique reconnue
Parmi les 400 pratiques répertoriées, toutes ne sont pas soumises à une réglementation de leur pratique. Quand on fait ses premiers pas en médecines douces, mieux vaut choisir des méthodes qui sont maintenant bien connues. Ostéopathie, sophrologie, hypnose, yoga, acupuncture, naturopathie, aromathérapie, médecine chinoise ou ayurvédique, certaines de ces pratiques sont déjà entrées à l’hôpital, pour réduire les douleurs, l’anxiété ou même en alternative à l’anesthésie (hypnose) ou font l’objet de recherches scientifiques.
Se renseigner sur la formation
Par quelle école le thérapeute est-il passé ? Une fois qu’on a la réponse, c’est parfois difficile d’en juger et de s’y retrouver dans la jungle des formations. Si pour la chiropratique, une seule école existe, ce n’est pas le cas pour l’hypnose ou le yoga.
– En ostéopathie, les écoles reconnues sont désormais agréées par le Ministère de la santé.
– En naturopathie, on peut se renseigner auprès de la FENA, Fédération Française des Ecoles de Naturopathie.
– Pour les sophrologues, vérifiez que le thérapeute bénéficie bien d’un agrément auprès du RNCP (répertoire national des certifications professionnelles).
Dans certains domaines, les praticiens se sont regroupés en organisations représentatives ou en syndicats. On peut s’en rapprocher pour savoir si son thérapeute en fait partie. Enfin, rien n’empêche d’interroger le praticien sur sa formation. « S’il est à l’aise pour en parler, c’est bon signe. S’il a fait une formation sérieuse, il aura plaisir à partager son parcours », constate Solange Arnaud.
S’informer sur le déroulé de la séance
Le thérapeute est-il capable de parler de sa pratique ? Peut-il expliquer comment se déroule une séance, ce qu’on va ressentir après ? Le praticien se doit d’être transparent, expliquer les tenants et les aboutissants, où il veut nous mener. Gare aux surpromesses, le thérapeute qui vend une guérison miracle en quelques séances, c’est suspect.
Faire confiance à son instinct
Quand on a affaire à un charlatan, le danger est de tomber sous emprise mentale. Soyez à l’écoute de vos sensations. « Il faut se sentir à l’aise. Si vous vous sentez obligé de voir le praticien alors que vous n’avez pas envie, s’il vous a dit de faire quelque chose que vous ne sentez pas, mieux vaut stopper la pratique », conseille Solange Arnaud. Une médecine douce efficace, c’est souvent une alchimie entre un bon praticien et une pratique qui nous correspond. Plusieurs disciplines peuvent traiter du stress ou de l’anxiété, certaines personnes seront plus réceptives à l’acupuncture, d’autres à l’hypnose ou à la sophrologie. N’hésitez pas à en tester plusieurs.
Les signes qui doivent alerter
– Les séances n’en finissent plus
« Tout dépend des médecines douces, mais en général, on part sur 5 à 10 séances axées sur la résolution du problème, explique Solange Arnaud. On peut continuer à y aller deux à trois fois par an en prévention. Si le thérapeute vous propose plusieurs séances par semaine, pendant plusieurs mois, warning ! »
– ça coûte un bras en produits dérivés
Le thérapeute peut parfois conseiller des compléments alimentaires. Mais il faut que le budget alloué reste raisonnable. S’il vous recommande un appareil censé capter les énergies négatives à un prix exhorbitant, si l’ordonnance de plantes dépasse votre budget alimentaire mensuel, attention.
– Le thérapeute dénigre la médecine traditionnelle
Il vous demande de troquer votre traitement contre une cure de tisane ? Fuyez ! Si vous vous plaignez de douleurs, la première question du thérapeute doit être : « Etes-vous allé chez le médecin, que vous a-t-il dit ? ». « Un bon thérapeute ne prend pas le patient s’il n’a pas eu une consultation médicale pour son problème », explique Solange Arnaud.
source : Femme actuelle