Des neurobiologistes et psychologues américains de l’Université de Californie à Irvine ont effectué une série de tests afin de déterminer comment de fausses informations peuvent manipuler la formation de la mémoire.
Les chercheuses Lawrence Patihis et Aurora LePort ont ainsi découvert que les participants à l’étude qui avaient une mémoire autobiographique précise étaient plus susceptibles de créer de faux souvenirs.
« Le fait d’établir des susceptibilités aux faux souvenirs pourrait aider à mieux comprendre les bases des distorsions de la mémoire. » — Lawrence Patihis
L’équipe californienne estime que ces nouvelles connaissances permettront un jour de prévenir la formation des faux souvenirs, un enjeu particulièrement important dans les domaines de la psychologie judiciaire et clinique, où la contamination de la mémoire peut avoir des conséquences particulièrement importantes.
Le saviez-vous?
Une personne hypermnésique possède la capacité de se souvenir des détails insignifiants même dans son passé lointain. Cette capacité lui permet de se rappeler les activités quotidiennes de sa vie depuis son enfance avec une précision de près de 100 %.
Ces travaux sont, selon madame Patihis, les premiers à tester la mémoire reconstructive chez ces personnes.
Selon certains experts, l’hypermnésie est le résultat d’une mémoire à court terme qui passe très vite en mémoire à long terme, d’où le fait qu’un individu retient beaucoup de détails par rapport à la masse d’informations retenues.
Source : Le détail de ces travaux est publié dans les Proceedings of the National Academy of Sciences.