La mémoire n’est pas toujours infaillible. Elle fait souvent défaut, mais il arrive aussi qu’elle affabule. Cela peut aller d’une simple distorsion à un véritable souvenir inventé. Le premier cas arrive dans la vie de tous les jours. Il est fréquent qu’après une dispute, chacun ait une version différente de ce qui s’est dit, impacté par sa perception et son émotion. La distorsion des souvenirs est aussi un phénomène qui augmente avec l’âge, probablement du fait de la dégradation d’un certain nombre de processus cérébraux. Par exemple, le déclin des zones temporale médiane et préfontale, ou une capacité plus faible du cerveau à séparer les informations importantes de celles inutiles.

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Mémoire : la distorsion de souvenirs peut apparaitre à n’importe quel âge

Mais ce phénomène peut arriver à tout âge, surtout lorsque le faux souvenir est suggéré par notre environnement ! en 2015, des chercheurs ont réussi à inculquer à des personnes de faux souvenirs de crimes. Comme un vol, commis dans leur adolescence. Les personnes racontaient par la suite les événements avec plus de détail que ce qui leur avait été suggéré.

Mais alors, cette suggestion peut-elle être utilisé à des fins criminelles ? C’est ce que suggère la Miviludes, mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Elle mentionne les faux souvenirs induits comme une méthode d’endoctrinement. Ces faux souvenirs induits seraient suggérés par une personne, par exemple un thérapeute ou un gourou, lors de consultations, pour isoler les victimes de leurs familles en suggérant des abus. Cependant, ce phénomène n’est pas répertorié par les classifications psychiatriques internationales. Et il est soumis à de fortes controverses au sein de la communauté scientifique.

Que les faux souvenirs puissent être induits volontairement, ou seulement involontairement, il est clair qu’on ne peut pas toujours faire confiance à sa mémoire !

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