Rome crée une commission d’enquête sur Medjugorje
Dans une lettre adressée le 23 octobre à Mgr Ronny Jenkins, secrétaire de la Conférence des évêques américains, le nonce apostolique aux États-Unis, Mgr Carlo Maria Vigano, explique qu’« à la demande de Mgr Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi », il tient à informer les évêques américains de la tournée dans plusieurs paroisses du pays de « l’un des soi-disant voyants de Medjugorje, M. Ivan Dragicevic ». « Il est prévu que M. Dragicevic aura des “apparitions” au cours de ses présentations », met en garde Mgr Müller.
« La Congrégation pour la doctrine de la foi est en train d’enquêter sur certains aspects doctrinaux et disciplinaires du phénomène de Medjugorje », poursuit la lettre du nonce apostolique qui rappelle que cette congrégation a déclaré que, « en ce qui concerne la crédibilité des “apparitions” en question, tout le monde doit accepter la déclaration, datée du 10 avril 1991, des évêques de l’ex-Yougoslavie » : « Sur la base des recherches effectuées, il n’est pas possible d’établir qu’il y a eu des apparitions ou des révélations surnaturelles. »
Une première prise de position depuis l’arrivée du pape François
Mgr Vigano rappelle donc aux évêques américains que « le clergé et les fidèles ne sont pas autorisés à participer à des réunions, des conférences ou des célébrations publiques au cours desquelles la véracité de ces “apparitions” serait prise pour acquis », demandant à Mgr Jenkins, « pour éviter le scandale et la confusion », d’informer les évêques « de cette question dès que possible ».
Cette prise de position vaticane sur Medjugorje, dans la lignée des précédentes, est la première depuis le début du pontificat du pape François.
La petite localité de Medjugorje, située à 25 kilomètres au sud-ouest de Mostar, en Bosnie-Herzégovine, serait depuis 30 ans le théâtre d’apparitions de la Gospa, la Vierge Marie. Les différents évêques de Mostar, dont le diocèse abrite le sanctuaire marial, n’ont jamais reconnu les apparitions, pas plus que les instances romaines de l’Église catholique, sans pour autant y interdire les pèlerinages.
CL.H.
source : http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Rome-cree-une-commission-d-enquete-sur-Medjugorje-_NG_-2010-03-17-548457
Pour information un article de 2010 annonçant la création d’une commission d’enquête sur Medjugorge : Rome crée une commission d’enquête sur Medjugorje
Le Saint-Siège a confirmé mercredi 17 mars la création d’une commission, présidée par le cardinal Ruini, pour enquêter sur le phénomène de Medjugorje
17/3/10 – Mis à jour le 17/3/10 – 14 H 53
C’est par un très court communiqué que le Saint-Siège a confirmé, mercredi 17 mars, la création d’une commission d’enquête sur les apparitions de Medjugorje. Selon le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, cette commission entend répondre à une demande émise par les évêques de Bosnie-Herzégovine.
Composée d’une vingtaine de membres (cardinaux, évêques et experts), cette commission présidée par le cardinal Camillo Ruini, ancien vicaire de Rome, est placée sous la houlette de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Elle travaillera dans la discrétion «en raison de la délicatesse du sujet», a précisé le P. Lombardi, et ce travail «prendra du temps».
Elle «ne prendra pas elle-même les décisions, mais présentera les résultats de son travail à la Congrégation pour la doctrine de la foi».
LA VISITE DU CARDINAL SCHONBORN AVAIT CRÉÉ LA POLÉMIQUE
Plusieurs fois évoquée ces derniers mois, la création de cette commission intervient alors que la récente visite à Medjugorje du cardinal autrichien Christoph Schönborn, fin décembre 2009, a provoqué la colère de l’évêque des lieux.
L’archevêque de Vienne, après son séjour «privé» sur le lieu des apparitions, s’était dit «fasciné». Immédiatement après une rencontre avec Benoît XVI, il avait cependant envoyé une lettre d’excuses à l’évêque de Mostar.
La petite localité de Medjugorje, située à 25 kilomètres au sud-ouest de Mostar, serait depuis presque 30 ans le théâtre d’apparitions de la Gospa, la Vierge Marie. Les différents évêques de Mostar, dont le diocèse abrite le sanctuaire marial, n’ont jamais reconnu les apparitions, pas plus que les instances romaines de l’Eglise catholique, sans pour autant y interdire les pèlerinages lucratifs.
Apic
Source : LA CROIX