” Passés maîtres dans une forme de tératologie de l’adepte, les dirigeants de mouvements à caractère sectaire exploitent sans scrupule la moindre faiblesse de l’individu, qu’il se retrouve isolé à la suite d’une rupture familiale, professionnelle ou encore frappé d’une maladie grave. Présentes dans toutes les couches sociales, tous les secteurs d’activité, y compris les milieux institutionnels, économiques, universitaires, juridiques, médicaux, éducatifs, sportifs, ces organisations n’ont jamais cessé de proliférer. Certains sectateurs occupent des postes clefs et mettent leur pouvoir et leur influence au service d’une doctrine avilissante pour l’individu en se drapant derrière les « nouvelles spiritualités ». Si interdire ces types pseudo-philosophiques ou pseudo-religieux de totalitarisme serait une forme de reniement de nos propres valeurs, les ignorer conduirait à affaiblir les libertés premières des personnes les plus vulnérables. Notre pays, après avoir longtemps laissé au seul monde associatif la lourde responsabilité de prémunir nos concitoyens contre les dangers de certains
mouvements, s’est résolument engagé depuis environ une douzaine d’années dans une action déterminée contre les dérives sectaires, en se bornant au seul respect de la loi. Confrontée directement aux manifestations du phénomène sectaire, la justice doit cependant voir ses moyens être davantage renforcés en utilisant toutes les armes du droit d’un État démocratique. Ce rapport formule douze préconisations en ce sens….”

Instituée auprès du Premier ministre, la Miviludes est chargée
– d’observer et d’analyser le phénomène des mouvements à caractère sectaire dont les agissements sont attentatoires aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales ou constituent une menace à l’ordre public ou sont contraires aux lois et règlements ;
– de favoriser, dans le respect des libertés publiques, la coordination de l’action préventive et répressive des pouvoirs publics à l’encontre de ces agissements ;
– de développer l’échange des informations entre les services publics sur les pratiques administratives dans le domaine de la lutte contre les dérives sectaires ;
– de contribuer à l’information et à la formation des agents publics dans ce domaine ;
– d’informer le public sur les risques, et le cas échéant les dangers, auxquels les dérives sectaires l’exposent et de faciliter la mise en oeuvre d’actions d’aide aux victimes de ces dérives ;
– de participer aux travaux relatifs aux questions relevant de sa compétence menés par le ministère des affaires étrangères dans le champ international.

-> Rapport 2008, Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires

Mercredi 03 Juin 2009

http://www.lessourcesdelinfo.info/Mission-interministerielle-de-vigilance-et-de-lutte-contre-les-derives-sectaires,-MIVILUDES_a4075.html