Par Nathalie Szerman

Rubrique: Actualité

Publié le 22 août 2008 à 07:25

Très actifs au Moyen-Orient, les moonistes ont un grand centre à Amman, en plus du centre de Jérusalem. (© Israël Magazine)

Leur projet de paix pour le Moyen-Orient ou MEPI (Middle East Peace Initiative) s’articule autour de plusieurs activités : des publications, dont Furrows of Peace in the Middle East, d’Eliezer Glaubach-Gal, publié aux éditions de la Fédération universelle pour la paix ; des rassemblements, dont une manifestation pour la paix ayant attiré 20 000 personnes au Gan Haatsmaout à Jérusalem en 2003, dont 3 000 moonistes venus de 20 pays différents d’après les estimations de Glaubach ; surtout, des activités de rapprochement entre Israéliens et Palestiniens : environ deux fois par an, la FUP organise une série de conférences à Jérusalem, dans le cadre d’une semaine de visites semi-touristiques en Israël et dans les territoires palestiniens.

A ceci s’ajoutent des pèlerinages sur les lieux saints des trois religions monothéistes et des réunions d’éducateurs israéliens et palestiniens, où ceux-ci sont encouragés à retirer toute incitation à la violence de leurs programmes et manuels scolaires.

Pour les moonistes c’est ici, à “Har Meguido”, confluent d’Israël (le judaïsme), du Liban (le christianisme) et de la Syrie (l’islam), que l’Apocalypse a annoncé la `lutte finale’. Aussi, depuis quelques années, l’Eglise de l’Unification, devenue FUP, met en jeu de gros moyens pour organiser des rencontres oecuméniques entre juifs, chrétiens et musulmans au cœur même du conflit, sur le Mont du Temple.

Lors de ces activités, les moonistes entrent en contact avec les populations locales auxquelles ils exposent l’idéologie et les objectifs de la FUP.

Les interlocuteurs sont encouragés à devenir des “ambassadeurs de la paix” dans le cadre de la Fédération. Pour devenir un ambassadeur de la paix, un musulman devra renoncer au djihad et à tout élément de violence que peut comporter sa religion. Un juif, pour sa part, devra accepter de s’ouvrir au monde extérieur : “Les juifs ont réussi à préserver leur identité de génération en génération, malgré les persécutions, grâce à des pratiques très strictes les séparant des autres. Il est donc naturellement plus difficile pour un juif d’être pluraliste et de faire un mariage mixte”, explique Glaubach.

Et de fait, les mariages mixtes sont l’une des spécialités de Moon : très médiatisés, ces mariages collectifs de milliers de couples sont sacrés en plein air par le révérend Moon accompagné de son épouse. Rares sont les couples de même race et / ou nationalité chez les moonistes.
Les moonistes évitent toutefois de s’ingérer directement dans les affaires politiques du Moyen-Orient, maintenant une approche essentiellement spirituelle. Si on les interroge sur leurs opinions, on découvre une position volontairement consensuelle : celle du Quartet. “Ce sont certainement les plus objectifs”, estime Glaubach-Gal, “Nous leur faisons donc confiance”.—

Source: Enquête de Nathalie Szerman © Israël Magazine

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