Un reporter américain a récemment livré le récit de son expérience dans un camp d’entraînement proposant d’apprendre à survivre aux virus les plus dévastateurs, aux catastrophes naturelles, à l’effondrement socio-économique, à la guerre mondiale… et bien plus encore.

Les pensionnaires de ce camp ont une motivation commune : se battre jusqu’au bout pour leur survie en cas de catastrophe.

C’est un endroit à part. L’espace de quatre jours, un de ces camps d’entraînement reclus au milieu du brouillard bleuâtre des montagnes de Caroline du Nord accueille un stage proposant de survivre aux virus les plus dévastateurs, aux catastrophes naturelles, à l’effondrement socio-économique, à la guerre mondiale… et bien plus encore.

A l’initiative de celui qui aime être surnommé « Prepper Rick » et de sa femme « Survivor Jane », ce stage réunit pas moins de 600 volontaires affluant des quatre coins des Etats-Unis, tous impatients d’apprendre un langage commun et les codes de rigueur en prévision du chaos généralisé qu’ils redoutent. Si les participants de ce stage viennent d’horizons très différents, ils ont bien une motivation commune : celle de se battre jusqu’au bout pour leur survie en cas de catastrophe majeure, quelle que soit sa nature.

Certains mènent une vie tranquille de petits entrepreneurs en milieu urbain et ont pris cette décision après avoir vécu une agression traumatisante. D’autres sont déjà habitués à une existence marginale, détachée des codes de la société de consommation, et veulent continuer dans ce sens en devenant encore moins dépendants des circuits d’alimentation conventionnels et de l’agroalimentaire. En tout cas, une grande partie d’entre eux s’inquiète fortement du climat politique régnant dans leur pays comme à l’étranger.

Ils redoutent également qu’en cas de désastre de grande échelle, les habitants des villes ne commencent à nourrir une certaine haine les uns contre les autres. Pour un grand nombre de ces stagiaires de l’extrême, les zones à forte densité de population sont en effet synonymes de cauchemar : « Procurez-vous un pistolet paintball avec des balles à jet de poivre, filez vers le New Jersey, volez une voiture et roulez tout droit vers les montagnes » conseille Doug, un homme bedonnant et chauve s’affairant autour d’une tente de survie, adepte de nourriture déshydratée.

Il se dégage du lieu et de ses pensionnaires un mélange de rigidité, d’arrogance et de pitié pour ceux qui ne partagent pas avec autant de certitude la conviction que l’humanité est vouée à plonger de manière imminente dans le chaos et l’anarchie. Certains arborent fièrement des T-shirts affublés de la phrase « Une fois parti, tu vas me manquer ». Un des instructeurs scande le cri de ralliement des « preppers » : « Si quelqu’un arrive de la ville et essaye d’investir les zones rurales où nous sommes installés, nous nous tiendrons prêts à l’entrée de nos terres avec nos fusils, et nous leur dirons NON ! »

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