L’ancien leader du Parti national-démocrate d’Allemagne, Udo Voigt, occupera un siège à la commission des libertés du Parlement européen.

Udo Voigt, premier élu néonazi à entrer au Parlement européen, siègera à la commission des libertés civiles de cette même institution, selon une information publiée par le site EurActivmercredi, relayée par Le Monde.

En tant que membre de la commission des libertés civiles, Udo Voigt aura pour mission d’assurer le respect des droits de l’Homme et de lutter contre les discriminations.

“Des sous pour la mamie, pas pour les roms”

Fils d’un membre des sections d’assaut (SA) du parti nazi, Udo Voigt s’est surtout fait connaître pour ses slogans radicaux (un des derniers en date étant “Des sous pour la mamie, pas pour les roms”) et son discours révisionniste. En 2007, il avait notamment estimé qu'”au maximum 340 000 personnes [étaient] mortes à Auschwitz” alors que les historiens estiment à plus de 6 millions le nombre de victimes juives du régime nazi.

Cette nomination a suscité de vives réactions chez certains politiques et membres d’associations. Un porte-parole du Congrès juif européen, cité par EurActiv, a notamment estimé que “la présence d’individus au sein de la commission des libertés civiles, qui ont clairement montré n’avoir aucun intérêt pour les libertés civiles […] jette le discrédit sur le Parlement européen.”

Elu avec 1% des voix

Réélu en juillet à la présidence du Parlement européen, Martin Schulz avait pour sa part prévenu lors de son premier discours que “celui qui ne respecte pas les règles de respect mutuel et de dignité humaine va me trouver contre lui”, visant les membres des partis europhobes.

C’est grâce à une réforme du système électoral allemand que l’ancien président du Parti national-démocrate d’Allemagne (NPD), crédité de 1% des voix aux élections européennes de mai dernier, a réussi à entrer au Parlement européen. En février dernier, la Cour constitutionnelle allemande avait en effet abrogé le seuil minimal de 3% qu’un parti allemand devait dépasser pour espérer rejoindre les bancs du Parlement européen, comme l’indiqueSlate.

source : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/parlement-europeen-un-neonazi-a-la-commission-des-libertes-civiles_1558429.html