METZ, 17 sept 2008 (AFP) – Des peines de six mois avec sursis à cinq ans
ferme ont été requises contre les huit adeptes d’une secte lorraine poursuivis pour violences et séquestrations en réunion devant le tribunal correctionnel de Thionville (Moselle), a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Le tribunal rendra sa décision le 7 octobre dans cette affaire qui concerne des faits commis en août 2003 et en juin 2005 par la secte Minh Vacma d’Algrange (Moselle), dissoute en novembre 2005.
Seuls trois des prévenus étaient présents au procès qui s’est tenu mardi, après la plainte de deux anciens adeptes de la secte. Le gourou, Alain Schmitt, 48 ans, infirme et diabétique, contre qui a été requise la peine de cinq ans ferme, était en cavale.
“Ma cliente a été séquestrée pendant deux jours dans des toilettes dans le noir. Du chauffage était mis en pleine canicule. Elle devait boire l’eau des toilettes. On lui a fait manger les croquettes de son chien, qu’on a fait semblant d’égorger”, a raconté Me Christophe Pesme, avocat d’une plaignante.
Quelque 21.000 euros ont en outre été extorqués à cette enseignante,
aujourd’hui âgée de 48 ans, selon Me Pesme qui demande le remboursement de cette somme et 15.000 euros supplémentaires au titre du préjudice moral.

La seconde victime a raconté à la barre que la communauté était “organisée en cercles” dans lesquels “chaque adepte avance ou rétrograde en fonction de son art du massage, dont le niveau d’excellence supérieure est un rapport sexuel complet”, selon ses déclarations rapportées par le Républicain lorrain.
Les mauvaises volontés étaient “sanctionnées durement, par des amendes très élevées ou le bannissement. Et, avant de partir, il (fallait) payer”, a-t-il rapporté.
Me Arnaud Vauther, avocat du fils du gourou, a demandé une relaxe partielle pour son client. “Le gourou avait très certainement une responsabilité dans la manière dont il gérait la vie en commun dans la maison, mais celle des résidents était bien moindre. Eux aussi étaient des victimes de la situation”, a-t-il affirmé.
La secte Minh Vacma comptait une vingtaine de membres avant son
démantèlement.

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