Philippe Madre s’était toujours défendu de cette accusation provenant, selon lui, de personnes soutenues par le modérateur général actuel, le P. François-Xavier Wallays, et visant à le sanctionner pour divergences de vues.
« Aucune mission canonique ni diaconale »
Après un premier jugement rendu par l’officialité ecclésiastique d’Albi, une seconde sentence judiciaire ecclésiastique a été rendue le 20 mai 2010 par l’officialité de Rodez. Philippe Madre a alors eu recours à la Signature apostolique (plus haute instance de jugement ecclésiastique au Saint-Siège) pour vice de forme.
Ce recours ayant été débouté, l’archevêché de Toulouse, après obtention de l’avis du diocèse d’Albi, vient donc de publier ce jugement. Philippe Madre « a été déclaré coupable de faits délictueux qui lui ont été reprochés, conformément au Code de droit canonique . Cette sentence définitive est celle du renvoi de l’état clérical », peut-on lire dans ce communiqué.
Depuis plusieurs années, Philippe Madre et son épouse avaient quitté les Béatitudes et s’étaient installés en Vendée – il y exerce comme médecin généraliste. Il n’a plus désormais « aucune mission canonique ni diaconale », précise Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse.
De nouveaux statuts pour les Béatitudes
Celui-ci regrette par ailleurs une coïncidence entre la récente publication d’un dossier à charge sur les Béatitudes (Les Inrockuptibles , mai 2011) et la restructuration en cours de la communauté.
De nouveaux statuts, séparant la communauté en trois branches (prêtres ; consacrés hommes et femmes ; et laïcs, célibataires ou mariés) viennent en effet d’être adressés à chacun des membres de la communauté.
« Si une majorité d’entre eux adhèrent à ces nouveaux statuts, la communauté sera érigée en association publique de fidèles de droit diocésain, dans le diocèse de Toulouse », conclut Mgr Le Gall.

Source : LA CROIX par CLAIRE LESEGRETAIN