Le secrétaire général intérimaire au ministère de la Condition féminine et de la Famille, Kangi Muya, a dévoilé le projet de plan d’action national de lutte contre les violences faites aux enfants en prévision de la célébration, ce vendredi, de la Journée de l’enfant africain.
La journée, placée cette année sous le thème: "Halte à la violence faite aux enfants", est célébrée tous les ans pour commémorer le massacre des enfants de Soweto, le 16 juin 1976, par le régime d’apartheid alors en vigueur en Afrique du Sud.

"En tant que base devant conduire au plan d’action de lutte contre les violences, ce projet fait ressortir les formes retenues au regard desquelles ont été alignés les causes, la formulation des objectifs, les stratégies, les activités à mener et les bénéficiaires des activités", a indiqué M. Kangi.

Le plan comprend quatre axes stratégiques que sont la prévention, la protection, la prise en charge, le suivi et l’évaluation, a expliqué le fonctionnaire congolais.

Parmi les actions déjà menées figurent l’élaboration du projet du code de protection de l’enfant et du projet du plan d’action national sur les violences contre l’enfant, qui feront l’objet d’un atelier national de validation.

Dans la mise en oeuvre du plan, assurent les autorités congolaises, l’implication des enfants eux-mêmes sera prise en compte à chaque niveau d’intervention.

La directrice de la protection de l’enfance au ministère de la Condition féminine et de la Famille, Mme Annie Kenda, a invité les médias, en tant que "partenaires privilégiés" dans cette lutte contre les violences faites aux enfants, à vulgariser toutes les actions qui seront menées dans le cadre de ce plan.

La maltraitance et le rejet des enfants accusés de beaucoup de maux sont à la base du "shegue", ce phénomène des enfants de la rue qui a pris beaucoup d’ampleur dans les grandes villes du pays, où 70% des jeunes sont accusés de sorcellerie.

La plupart de ces accusations viennent de pasteurs des "Eglises de réveil", voire de parents adeptes de ces sectes qui prolifèrent partout en République démocratique du Congo.