WASHINGTON, 14 sept 2007 (AFP) – La France a respecté "en général" les libertés religieuses en 2006, malgré l’augmentation des actes antisémites et la persistance de discriminations contre les "religions minoritaires", selon le rapport annuel du Département d’Etat américain publié vendredi.
  
En France, "la constitution garantit la liberté religieuse, et le gouvernement respecte en général ce droit dans la pratique", note le rapport.
  
Cependant, les actes antisémites ont augmenté de 6% en 2006, et ceux impliquant des violences sont passés de 99 en 2005 à 134 en 2006. Parallèlement, les actes racistes violents sont passés de 64 en 2005 à 42, dont 11 explicitement anti-musulmans, en 2006.
  
Le rapport souligne cependant que les hauts responsables du gouvernement français, au premier rang desquels l’ancien président Jacques Chirac et son successeur Nicolas Sarkozy, "ont fermement dénoncé la discrimination, l’intolérance et l’extrémisme religieux".
  
En revanche, le rapport dénonce la politique gouvernementale contre les sectes, qualifiées de "cultes" ou de "religions minoritaires" dans le document, et tout particulièrement l’action de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).
  
"Certaines organisations ont estimé que les publications de la Miviludes risquaient de contribuer à la méfiance du public vis-à-vis des religions minoritaires", explique le rapport du département d’Etat, qui évoque aussi un rapport remis en décembre par une commission d’enquête sur les dangers que les sectes représentent pour les mineurs.
  
"Les groupes religieux minoritaires ont déclaré que les allégations présentées dans le rapport étaient sans fondement et souvent faux", note le Département d’Etat américain.
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